J'aime me perdre à contempler les ténèbres , à m'adresser aux cieux distants , à m'écrier en silence envers les étoiles figées , leur demandant si j'ai droit à un répit, les questionnant sur le sens de mon existence , les suppliant de me désintégrer , d'effacer toute trace de mon inutile et insignifiante personne

Je voudrais hurler à en secouer les astres lointains , implorer les trous noirs de m'aspirer dans un tourbillon morbide , de me déchirer, de m'anéantir dans leurs entrailles mortelles

Je prierais l'abîme interstellaire de m'engloutir , de m'emporter ailleurs vers un monde qui n'existe pas , vers l'oubli et l'absence de l'être.
Vers un univers intersidéral dérisoire

Je quémande miséricorde à l'espace vide et glacial , qui abriterais mon âme défunte

Je sollicite les immensités cosmique à assister à la culmination de ma douleur , à admirer ma putréfaction et ma dégénérescence en poussière céleste