La chatte osseuse et souple se meut très mollement, Ses jambes et ses bras s'étirent mêmement. Elle tire la langue et découvre ses dents Jusqu'aux gencives roses, dans un grand bâillement.
Je l'entends ronronner du fond de ses fourrés Que mes griffes pointues ont vite séparés. La chaleur de l'été qui la fait transpirer Me permet sans effort de la mieux respirer.
Face à face avec elle, j'admire cette chatte, Suante et suintante, qui m'accueille et me flatte. Les lèvres retroussées, elle me laisse voir Qu'elle serait à moi si je voulais l'avoir.
J'en appelle au Destin, priant qu'il fasse naître Ce dont j'aurais besoin pour devenir son maître. Qu'en cet instant précis, il me transforme, en somme, A ce que dans la jungle, nous appelons : un homme.
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