J'évite le sommeil, par crainte de ce rêve Qui hante mon esprit. J'y vois la vérité Que j'avais oubliée : le sort immérité Que j'accepte le jour, et la nuit, fuis sans trêve.
Il débute toujours par un amour heureux, Mon triomphe brillant, conquérant la plus belle Après m'être battu, après bien des querelles. Il débute toujours, grand et miraculeux.
Ensuite mon angoisse et son incertitude Secouent mon onirisme au rythme d'une voix, Une voix qui me dit : " Souviens-toi… Souviens-toi… "
Et je ne sais que trop, car j'en ai l'habitude, Quel est le souvenir qu'il me faut retrouver : En y songeant déjà , je me suis réveillé.
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