Moines de Tibhirine
Priant sur une terre qui n’était pas là leur, Ils réparaient les âmes, et soignaient les douleurs, Sans réclamer, d’aucuns, la forme de leur foi, ''Assister son prochain'', était leur seule loi.
Il leur était promis une fin de martyrs, Mais leurs cœurs grands ouverts, refusaient de partir, En laissant sur le quai, pauvre et miséreux, Orphelins de l’amour et délaissés des Dieux.
Ils n’ont pas opposé la moindre résistance, Aux assassins qui, hier, demandaient assistance, Ils leurs avaient offert, charité et amour, La haine des vautours, connaitront en retour.
On les a vu partir, mais jamais revenir, Le sable du désert, comme ultime avenir, Sur la terre souillée, par le sang de ces moines, Une tache à jamais, reste, couleur pivoine.
Les bourreaux ont chanté la gloire du prophète, Quand ils vu rouler, sur le sol, les tètes, Des religieux qui ne songeaient qu’à échanger La haine contre l’amour, au mépris du danger.
De la nature humaine, Il ne faut rien attendre, Pourtant il nous faudra, replanter sur les cendres, D’un monde ou la terreur à rendu infécond, L’espoir d’un demain, au devenir abscons
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