Ce poème est ma réponse au défi d'Arielleffe du 20 juin 2015 :
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A la mémoire de Joachim du Bellay dont je me sens si proche.
Oh colère, je t’en prie, réponds à ma voix Devant la bêtise, je veux être aux abois, Celle des autres bien sûr, mais la mienne aussi. Ainsi peut être, j’irai dans son paradis.
Ici, je vous le dis, ma colère, je chante De la vraiment à reconnaître qu’elle m’enchante, Dans les faits, en la chantant, je déchante, Et alors de nouveaux regrets contrits me hantent.
Ami(e), je finis par en perdre mon latin. La colère, serait-elle donc mon destin? D’aucuns diront que j’en fais parfois mon festin, Mais, de tout cela, j’en doute chaque matin.
Pour autant, me comportant comme un diablotin, Si le contenu d’un sublime écrit me fâche, Par les effets de ma plume, je me défâche, Mais alors, l’être atteint, sa colère, délâche, Et par de nouveaux mots, je retourne à ma tâche.
Tout cela pourrait être un dialogue sans fin, Si mes vers n’y mettaient pas un terme à la fin. Les vers sont la douce espérance que je pose. «Les vers chantent pour moi ce que dire je n’ose ».
Aujourd’hui je pardonne à ma douce colère Qui, à mes actions, a porté beaucoup d’ombrage Sans tirer aucune gloire de cet ouvrage Que la vaine occupation de mon caractère.
Jacques Hosotte
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