Je vais prendre pour tout bagage Des brins de Et quelques bribes J’irais là où Sans me presser Pour mieux apprécier le trajet Des sacs et des sacs Pour partir sans oublier De tout emmener Des monceaux de souvenirs Des peaux, des mues Le poids des larmes et la chaleur sèche des regrets Sourires effacés, regards affamés Sexes brûlants, lèvres serrées Des douleurs, des bonheurs Sale petit escargot, jamais tu ne te déplaces Sans toute ta maison Et tu fais de chacune de tes destinations Le même point de départ Je ne vais rien prendre finalement Je partirais nu Après tout c’est ainsi que commence Pour chacun de nous Le seul voyage qui compte : Habillé seulement d’un cri.
Chemin IV
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