Assis sur une pierre, au bord de mon chemin, Les genoux au menton, la tête dans les mains, Un jour, je méditais sur ma pauvre existence Qui m'avait fait souffrir avecque persistence, Sans jamais, une fois, m'apporter le bonheur Qu'on est en droit d'attendre quand on possède un cœur.
Je n’avais pas d’amis, j’étais seul, sans compagne, Ou compagnon de route pour battre la campagne, Je n'avais point d'argent, je n'avais pas de toit Et même pour manger, je n'avais pas de quoi.
Assis donc sur ma pierre et plus malheureux qu'elle, J'haranguais le Destin en lui cherchant querelle. « Pourquoi ne m'as-tu pas, tout au moins, fait mourir, Puisque tu n'as jamais satisfait mes désirs ? »
A ces mots, apparut, tenant dans la main gauche, L'outil des paysans avec lequel on fauche, Un être tout en os et tout vêtu de noir Qui me dit que j'étais celui qu'il voulait voir.
La fable,connaissant, du “Pauvre Bûcheron” Je compris aussitôt qui était le larron ! Retournant contre lui, son arme invulnérable, Je lui portai un coup d'un geste formidable. La Mort, (puisque c'était son vrai nom comme on dit) Rejoignit, en morceaux, son royaume maudit.
Ce récit émouvant, n’eût pourtant sa fin là ! Si vous le permettez, la suite, la voilà ! Quand la Mort, aux Enfers, fut enfin retournée, Soudainement, changea toute ma Destinée ! Comme si j'eusse été, par le Sort, entendu, Je vis que mes vingt ans, m’avaient été rendus ! Comblé par cette chance, je jurai sur mon âme, De réussir ma vie dans ce retour de flamme. Abandonnant ma pierre, mon chemin, mes vieux ans, Vers le bonheur, volai, comme un jeune alezan…
Assis sur une pierre, au bord de mon chemin, Les genoux au menton, la tête dans les mains, Un jour, je méditais sur ma pauvre existence Qui m'avait fait souffrir avecque persistence…..
FIN (C'est jamais la FIN.......)
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