Un caneton tout jeune, étant déjà boiteux, Chaque pas qu'il faisait, lui était douloureux. Et, en plus de cela, qui n'était que souffrance, Fut frappé d'ostracisme, au jour de sa naissance.
Ses frères canetons, et autres animaux, Le singeaient en riant, se moquant de ses maux. Ainsi donc, il grandit, sans avoir eu la chance De connaître les jeux qu'on a dans son enfance.
Mais un jour, il comprit, étant adolescent, Quand il vit, par hasard, un canardeau charmant, Qu'il n'avait plus raison de boiter comme un âne, Car, à la fin du conte, il était une cane.
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