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Accueil >> xnews >> Dialogue avec la grande faucheuse - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Dialogue avec la grande faucheuse
Publié par Istenozot le 05-06-2015 22:40:00 ( 1239 lectures ) Articles du même auteur



Tu as fauché bien des êtres que j’ai aimés,
Par ton destin, de moi, tu les as éloignés.
J’ai tant peur de les oublier à tout jamais,
De les éliminer de mon cœur tout à fait.

Ne pense pas de moi que je suis inhumaine
Et que je sème le mal à en perdre haleine.
Je suis tenu à mener à bien ma mission
Et de le faire auprès de tous sans omission.

Tu délivres nos êtres aimés de la vie
Sans venir auprès de nous quérir un avis.
Pourquoi venir si souvent sans nous prévenir
Sans de toutes les douleurs nous en prémunir ?

Depuis le temps que je demeure parmi vous
Vous devriez savoir que nous sommes entre nous,
Amis fidèles, qui s’évertuent à comprendre,
Que la faucheuse doit renaître de ses cendres.

Dans les temps sinistres qui suivent tes semailles
Tu installes en chacun d’entre nous mille failles
Qui nous éloignent tant des faveurs de l’amour,
Qui nous déchirent vraiment le cœur nuits et jours.

Je mesure la souffrance qui vous tenaille,
Et qui, de minute en minute, vous assaille,
Mais ne dis-tu pas toi-même que tu as peur
Que la tristesse ne s’efface de ton cœur.

Non, c’est bien l’absence en moi des êtres aimés
Qui m’incline à ne plus me vouloir estimer.
Le temps efface tant les souvenirs, je crois,
Que je crains de me détester avec effroi.

Mon cher ami, ne te laisse pas emporter,
Par un tel désarroi difficile à porter,
Imagine-moi comme une amante fidèle
Qui peut vous délier d’une fortune cruelle.
Alors que tu peux croire que tout est finit
Dans une vraie relation d’amour tu revis,
Auprès de celle ou celui que je t’ai ravi.

Je trouve en tous ces mots tellement de mystères
Qui me font entrevoir la très belle clairière
De l’espérance d’un amour renouvelé
Des êtres dont l’absence m’a tant accablé.

Que ton esprit demeure vraiment apaisé
Même si cela te paraît bien malaisé.
Etonne toi à vivre une nouvelle vie,
Avec les êtres disparus que je t’ai pris.
Ils seront si présents en toi, je te le dis,
Que l’oubli d’eux s’effacera réellement,
Pour t’éloigner de ton doute assurément.

Jacques Hosotte

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
EXEM
Posté le: 06-06-2015 00:37  Mis à jour: 06-06-2015 00:37
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: Dialogue avec la grande faucheuse
Cher Iste,
la première remarque qui me vient à l'esprit en lisant ce "Dialogue" c'est qu'on y croit! Pourquoi? Parce que l'écriture naturelle, et les arguments ont cet accent de vérité "intime" que l'on reconnait parce qu'on l'a ressentie déjà en soi.
Évidemment, tu as choisi, pour ton dialogue, une belle Mort. Une Mort qui tue pour le bien de nous autres. Tous ses conseils sont ce que l'on veut entendre. Une Mort demagogue! Voilà la Mort qui avec toi dialogue. Mais c'est bon! Car l'inverse serait tomber dans ma philosophie qui n'apporte rien, et surtout pas le réconfort que chacun essaye de trouver pour faire face à une vie qui n'est qu'un fil que la Mort tient dans sa main pour nous faire danser. J'ai écrit une fois dans une poème ceci. Je te l'offre ici :

"Je ne veux d'une vie, esclave de la Mort,
Et quand j'en sortirai, je serai sans remord"

(J'ai utilisé le mot "remord" pour le mot "regret" :licence poétique pour la rime)

Toi, tu écris : Je cite:

"Depuis le temps que je demeure parmi vous
Vous devriez savoir que nous sommes entre nous,"


Tu aurais presque envie de dire "Entre amis" parce que tu es un éternel optimiste. Merci.
Istenozot
Posté le: 06-06-2015 10:01  Mis à jour: 06-06-2015 10:01
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: Dialogue avec la grande faucheuse
Cher Exem,

Merci mon ami, mon frère.
Tes commentaires amicaux sont aussi beaux que le sont tes textes et tes poèmes.
Sais-tu que je les attends et je suis comme l'enfant qui attend son cadeau, mais avec toi je ne suis jamais déçu.
Parce que c'est toi, parce c'est moi, n'est-ce pas!

Bises et amitiés de Bourgogne.

Jacques
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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