Les pensées incarcérées, le visage hâlé, mouillé, le corps enclavé et puis la main qui tremble. Tout est blanc, blanc; les hommes en blanc, les draps blancs. Je veux voir la neige à l' aube de son sourire d' hiver.Sentir l' odeur de la pluie sur l' herbe humide de ma campagne natale.La pluie bienfaisante qui éteint ma gauloise et qui aime tomber en trombes sur les méandres d' une humanité désenchantée. Je veux respirer l' été et voir mon pauvre soleil ridé qui réchauffe mon coeur devenu fardeau. Le printemps aussi, joli lui, tendre et cruel qui nous rappelle que tout est recommencement.Recommencement éternel. Enfin, revoir l' automne. L' automne et ses feuilles mortes bien sûr; où il voudra...Sa puissance est vive. A penser à tout ça, et bien j' ai la vie qui se noie dans mes yeux.
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