Il est l’amant des Muses un magicien des mots, Ciselant son écrit, tel, avec son pinceau, Le peintre reprenant le trait de son dessin, Pour affiner la courbe et la forme d’un sein.
Trouver la dive phrase, œuvrer la bonne stance, En décrivant le thème sans nulle suffisance. En touches délicates, en termes savoureux, Il nous parle d’amour ou de folie des Dieux.
Abhorré ou haï, nonobstant ce péril Il fait peur aux nantis, qui souvent leur nombril, Prennent pour le mitan. Ces rois de la planète Qui troquent prédateur contre le terme honnête.
Aussi n’ayant de cesse, en prose de défendre, La veuve et l’orphelin, sans crainte de l’esclandre, Il, et jusqu’à sa mort, écrira ses poèmes Pour fustiger les uns, dire à l’autre: je t’aime !!!
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