NOCTURNES
Nous dandinons dans les rues Trainant nos épaves le visage versé par terre Sentant l’explosion des artères Les fissures cernées par les cratères Nous comptons les pavés Déchu à cause des vents et marées Animal affamé, pantalon allongé Je me faufile comme un fauve dans la ville
Ces filles enivrées sont vulnérables comme les talons d’Achille Déçu, j’entends les cris à la lueur des fusibles qui brulent les rallonges des maisons Me forçant à faire la sourde d’oreille dans une oraison silencieuse Je titube en attendant que le monde de la nuit m’adopte Je languis regardant les cieux car mon envie est capricieuse Donc j’ai l’air de marcher sous terre là ou l’odeur du Bellay me transporte
Entrant dans la turmeliere, Une belle silhouette de venus fredonne la gentille alouette Est-ce un mauvais présage ou une comptine pour la fête L’ambiance est d’une séduction morbide Le cupide en ébullition se suicide Une Jézabel humide me suit J’aimerai connaitre son nom car ses pommettes luisent Foudroyé par ses paupières Je reste de marbre comme un phare sans repère Mais elle est habillé en pourpre d’écarlate et tient une coupe d’or Est-ce un mauvais présage ou juste une bouffonne ? Pourtant il n Ya rien de comique mais les gens rient de toute leur dent tel des alcooliques Donc je décide de quitté le temple apocalyptique
Cette pauvre fille s’appelait louise À travers la vitre, elle dandinait Moi tel un pitre je l’imitais Oubliant que ma vie se limitait Et la nuit militais pour un jour plus blanc que L’hiver
Mais il est trop tôt pour entrer dans une nouvelle ère Donc une dernière promenade sera bien bienvenue Parce que je me suis perdu J’entendais les sérénades Pour les jolies pléiades aux balcons L’opéra suivi par les jérémiades des cœurs brisées par les talons
Loreley laisse-moi partir Votre beauté m’attire mais votre fessier est anorexique Une chair tragique Vous êtes une charogne qui est encore féerique Je ne veux pas finir en martyr
Soudain je me réveille de ce profond sommeil Je me réjouis de voir le soleil Sur le chevet, je contemple l’heure Étonné, je regarde cette bague accrochée à mon majeur
Arrêtez de vous distinguer car vous avez la même silhouette La phrase suivante plante le vrai contexte Nous somme enfermés dans ces désirs sensuels qui se répètent sans sexe Cernés par le roi aux sourcils froncés qui nous fredonne la gentille alouette
Jules stephane
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