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Nouvelles confirmées : Mémoires d'un Enfant des Ages Obscurs, suite 10 :
Publié par dominic913 le 28-04-2015 12:03:46 ( 911 lectures ) Articles du même auteur
Nouvelles confirmées



« Et vous ? Comment pouvez-vous dire de telles inepties ? », avait-elle rugi. « Si ce n'est vos hallucinations, sur quelles preuves matérielles vous appuyez-vous pour démontrer que Nathanÿel a le Don ? Êtes-vous capable de représenter de quelle façon il nous a perverti, mon mari et moi ?
- Je n'ai pas été la proie d'hallucinations. », avait fermement soutenu Maître Anthelme. « Vérifiez vous-même auprès du Rectorat! Ordonnez une enquête psychologique si vous n'avez pas confiance en moi ! Ça fait des années que j'enseigne à des gamins de l'âge de votre fils. J'ai croisé la route de quelques uns dotés d'une parcelle de Don. Mais, jamais de ma vie, l'un d'eux ne s'est introduit dans les tréfonds de ma conscience. Jamais l'un d'eux ne l'a catapultée aux abords d'une Réalité alternative.
Or, les pouvoirs de votre fils, seuls des Frères « éclairés » les détiennent. Des Novices de Prime Session ne sont pas assez mûrs pour les maîtriser. Et ils ont tous aux alentours de quinze ans quand ils sont agréés par Frère Nÿcoeus, puis intronisés par Aelÿs. Même des Novices de « Quinte Session », professés par Frère Phÿlémon ne sont pas assez compétents pour cela. Alors, un môme de dix ans à peine ? C'est insensé ! », avait déclamé Maître Anthelme avec impétuosité. « Par les mille Dieux d'Austrasia, c'est pratiquement miraculeux !
- C'est ridicule ! », avait aboyé ma mère au comble de l'emportement. Elle avait manqué de lancer son téléphone contre le mur du salon. « Moi, je vous affirme que Nathanÿel n'a pas le Don. Je vous affirme qu'il ne nous a pas infecté. C'est inouï de raconter de telles âneries ! Personne, ni de près, ni de loin, dans ma famille n'a été porteur du Don. Et personne ne le sera. Jamais ! Je ne le tolérerai pas ! J'aimerais mieux être dévorée vive par un « Sans visage » que de souscrire à cette abomination. Quant à l'expédier chez ces « crétins » de la Citadelle Tellurique ? Si vous présumez que nous allons le laisser entre leurs mains afin qu'il devienne l'un des leurs ? Vous affabulez ! Nathanÿel n'a pas d'avenir. Que ce soit auprès d'eux, ou auprès d'une quelconque autre institution. Il finira indigent ou prolétaire ! Il ira rejoindre les millions de miséreux logeant aux Chartrons. Un point c'est tout !
- Madame », avait insisté Maître Anthelme. « Pourquoi tenez-vous tant à ce que l'existence de Nathanÿel soit un échec  ? ». Mais, au lieu de répondre, ma mère avait vitupéré : « ...Mon mari et moi allons très vite avoir une discussion musclée avec ce morveux. Il va recevoir une correction comme il n'en n'a jamais eue. Comptez sur moi pour qu'il se rappelle longtemps du savon que nous allons lui passer. Et de la punition que nous allons lui administrer !..
- Vous n'oseriez pas…
- Je n'oserai pas… Vous allez voir, si je ne vais pas oser ! », avait braillé ma mère. « Il va récolter le châtiment qu'il mérite. Tout d'abord, nous allons le questionner sur les moyens – forcément coupables – qu'il a utilisé pour se procurer ses livres. Ce n'est ni moi, ni mon mari, qui lui avons donné de l'argent dans ce but. Nous ne lui fournissons pas d'argent de poche. D'après ce que je sais, il n'a jamais franchi le perron d'une bibliothèque municipale. Nous ne l'y l'encouragerions pas, en tout cas !
Je suis indulgente avec lui : quand j'entre dans sa chambre, parfois, il est assis sur le sol. Il y est entouré d'encyclopédies qu'il décortique avec passion. Mais je ne peste pas. Pourtant, il est là, à me regarder. Le visage impassible, il me suit avec attention. Et j'ai l'impression de me trouver devant un inconnu ; cela m'horripile prodigieusement.
- Vous allez trop loin, madame ! », avait aboyé Maître Anthelme. Mais ma mère avait, à son tour, tonné : « Trop loin? Je vais vous révéler ce que nous allons faire de lui à l'issue de ses examens ! Mon mari et moi allons l'envoyer dans un collège néo-catholique de l'Est de la France. Il y a un de prestigieux à une vingtaine de kilomètres de la ville fortifiée de Besançon…
- A Besançon ? », s'était écrié Maître Anthelme. « A proximité des montagnes et des forêts glacées du Swÿtzland ? Le royaume des Neiges Éternelles, des Marcheurs Blancs, des Hurleurs et des Goblÿns ? Vous êtes folle ?

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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