Notre printemps d’hier, en hiver s’est troqué Nos jours en devenir sont devenus passé, L’espace d’un instant, le temps s’est effacé, Les ans se sont enfuis, par l’ère convoqué.
Nos naguères sont loin, ils n’étaient que fictifs, T’en souvient-il ma mie, de nos folles envies? Nos châteaux en Espagne, l’espoir d’une autre vie, Espérance engloutie par un présent hâtif.
Il demeure au jardin, de notre âpre destin, Deux blanches fleurs dont l’une, un jour, s’est envolée Vers la serre des Dieux, mais l’effluve embaumée, Lorsque le ciel est pur, parfume nos matins.
Nous voici à l’automne, notre voûte se voile, Bien trop vite ont tourné les pages du grand livre, Qu'avons-nous fait ma mie? Juste essayer de vivre, Sans n’avoir pu toucher, l’inaccessible étoile.
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