J'ai chassé de mon coeur les anciennes rancunes, Qui des joies de la vie, m'avaient souvent distrait, Des querelles d'antan, je n'en ai plus aucune, En voyant de la Mort, plus clairement les traits.
J'ai percé ma douleur que la femme infidèle Avait laissé pourrir en un abcès de pus, Et j'ai léché ma plaie pour me libérer d'elle, Recrachant le poison que mon être avait bu.
Le calme revenu, les tempêtes passées, La poitrine embaumée de mes amours sans fleur, Mes anciens souvenirs, dans ma tête pansée, S'y endorment, bercés par l'oubli du bonheur.
Une dernière fois, je regarde en arrière, Pour emporter en moi, un tout petit instant, Comme l'homme banni, ramasse un peu de terre, Je cueille le sourire innocent d'un enfant.
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