Un jour ce galant, mon cœur Me demanda une faveur Je veux être délivré De ma grande torpeur Je lui ai demandé De rester toujours sage A raison de m’éviter Le plus grand des naufrages
Au calme d’une nuit Il me réveilla soumis Il comptait le temps En jouant pertinent Avec mon pouls amant Qui se reposait lent Me laissant seul À rythmer le silence
Je regardais tendre Un portrait à lui rendre Il me joua un méli-mélo Il ne connaissait pas trop Le langage de la vie L’image était ma survie On ne fait pas usage D’un galant pour faire mirage
Je dévalais le chemin Au son d’un refrain Il chuchota à ma tempe Tout au long de la rampe Le tempo de ses chapelets Il m’assena son gentil toupet Et je me suis ralenti pour lui Dans L’allure de pas très, très petits
Au bout de la grande rue Il s’excita pressé à cette vue Un jeune homme bien mis Qui en son temps me sourit Il se déchaîna comme un fou Se précipita rosé sur mes joues Pour le calmer je n’eus qu’un dit Bien trop jeune est ce nouveau ci
Au retour d’une dure journée Près de mon logis reconstitué Se revint amoureux mon bel ami Qui m’attendait au parvis Alors mon galant battit chamade Il s’enlisa dans ses gambades Colora mes pommettes râpées Par son flux sournois et piégé
Nous rentrâmes tous deux ensembles Pour s’allonger tendre il me semble Sur un lit on y fit prières d’amants Et mon galant se convulsa dément Dans une romance fantastique Couché dans un étourdissement pudique Il se stoppa aux intervalles mystiques Pour me rassurer, content était-il trop content. ☼ƑƇ
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