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Accueil >> xnews >> La fable : la flammette et la brise - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : La fable : la flammette et la brise
Publié par Istenozot le 18-04-2015 12:58:08 ( 1290 lectures ) Articles du même auteur



Je dédis ce poème à Exem dont j'adimire tant la poésie.
J'ai beaucoup aimé son poème, le tison flamboyant et la flaque d'eau, qui m'a beaucoup ému, jusqu'à avoir mes yeux humides.
Depuis le jour de sa parution, je désirais répondre à ce poème, avec amitié.
J'ai appellé cette fable : la flammette et la brise.


Une flammette se languissait tant d’amour
Qu’elle voulut s’exposer un jour à un grand vent,
Pour connaître de la passion l’ébranlement.
Elle pensait ainsi s’épanouir au grand jour.
Que ce mistral est caressant se disait-elle?
Cet aquilon fera de moi une hirondelle.
Mais la bourrasque eut raison de la demoiselle.
Il s’effaça et la laissa dans sa prison,
Où le destin la fit devenir simples tisons.
Alors qu’elle se réfugiait dans les oraisons,
Une brise passait par là sans pamoison.
Laissez moi seule, éloignée de tout coin du feu,
Je ne veux plus être un nouveau brasier, par jeu.
Ne tracassez pas mes tisons par artifice,
Pour faire du peu de feu que j’ai le sacrifice.
Ne demeurez pas dans le froid, lui dit la brise,
Car il vous prendra, malgré vous, sous son emprise.
Je ne veux qu’un souffle léger, dit la flammette,
Et ne désire plus que l’on me conte fleurette.
La brise devint zéphyr et souffla l’espérance,
La tendresse, sur les tisons, avec bienveillance.
La flammette, sensible, réveilla ses feux,
Et s’abandonna aux frôlements chaleureux.
Ils vécurent heureux et eurent bien des coups de vents
Qui ranimaient la flamme, avec douceur, bien souvent.
De cette aventure que faut-il retenir,
Très cher ami lecteur, sans trop t’alanguir .
Le très grand amour, en s'éloignant, te torture,
Mais il t'arme contre une nouvelle bavure,
En te protégeant des affres de la passion,
Pour te faire voir le vrai amour sans concessions.
La passion violente fait d’Eros ton compagnon
Qui finit par t’abandonner dans la raison.
Préfère Agapè, l’amour désintéressé,
Par qui, jour après jour, tu seras tant comblé.
N’oublie pas Philia, de toi elle se souviendra,
Honore là, et l’amitié tendre viendra.

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Auteur Commentaire en débat
EXEM
Posté le: 18-04-2015 17:48  Mis à jour: 18-04-2015 17:48
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: La fable : la flammette et la brise
Cher Iste,
Je te remercie humblement pour m'avoir dédié ta fable. Tu ne peux pas savoir à quel point ta dédicace m'a touché. J'en suis fier et heureux. D'autant plus que j'ai adoré ta version. Plus qu'une fable, plus qu'un poème, elle a la densité d'un conte de fées. En fait, elle m'a fait penser au chef d'oeuvre de Hans Christian Andersen : "La petite fille aux allumettes". Encore un doux moment que j'ai passé, comme tu dis : les yeux humides.

"La brise devint zéphyr et souffla l’espérance,"

Et tant d'autres vers qui ont ranimé en moi le gout lointain de tant d'aciens bonheurs.
Merci pour tout, mon frère.

PS. Avec tout ça, maintenant, je dois aller m'acheter des chaussures neuves. Je ne sais pas ce que j'ai subitement mais mes chevilles sont enflées. Bof! C'est l'âge.(MDR)

Merci encore.
Bises.
Istenozot
Posté le: 18-04-2015 19:02  Mis à jour: 18-04-2015 19:02
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: La fable : la flammette et la brise
Cher Exem,

Je suis heureux que ce poème t'ait plu. Ta comparaison me touche car j'ai gardé une âme d'enfant. Je relis souvent les contes d'Andersen et de Grimm.
Je vais de ce pas relire "la petite fille aux allumettes".

Oui, oui c'est l'âge et surtout ne t'inquiète pas mon ami. La seule manière de vivre longtemps, c'est de vieillir.
Allez, je nous fais un petit compliment : la poésie nous conserve bien.

Le mot frère me touche.
Alors merci mon frère.
Et porte toi bien.
Au bonheur de te lire encore et toujours.

Bises.
Amitiés de Bourgogne.

Jacques
VikThor
Posté le: 18-04-2015 21:31  Mis à jour: 18-04-2015 21:32
Régulier
Inscrit le: 26-06-2012
De:
Contributions: 43
 Re: La fable : la flammette et la brise
superbe texte qui m'a enflammé de sa chaude rhétorique sur l'amour...
belle amitié entre deux plumes que j'apprécie...
Istenozot
Posté le: 18-04-2015 22:35  Mis à jour: 18-04-2015 22:35
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: La fable : la flammette et la brise
Merci cher Vik Thor,

Je suis simplement heureux d'avoir pu te donner un peu de bonheur.
Je déguste tes écrits.
Les moments de poésie sont tellement enchanteurs!

Merci à toi.
Je te souhaite un dimanche magnifique.

Amitiés de Dijon.

Jacques
emma
Posté le: 20-04-2015 12:55  Mis à jour: 20-04-2015 12:55
Modérateur
Inscrit le: 02-02-2012
De: Paris
Contributions: 1494
 Re: La fable : la flammette et la brise
Pour moi la "morale de l'histoire" est un peu superflu car l'on comprend très bien où tu veux en venir.

Très beau poème sur la tendresse rédemptrice.

Amitié,
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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