Quand on n'a plus besoin de celui qu'on aima, Difficile, il n'est point, murmurant menteries, Comme de Bovary le prouva son Emma, De raccrocher l'amour en même penderie.
On trouve des raisons que d'une larme on teint, Pour les faire briller de sincère innocence, Et vite l'on s'en va consoler sa conscience Où s'oublient le serment qu'un jour on avait feint.
Il en sera toujours, ainsi, pour qui pardonne, Car l'autre, de trahir, n'a pas un autre but, Et le baiser donné, qu'on crut avoir reçu, Nous revient en volées, et souffrance nous donne.
Quand on n'a plus besoin de celui qu'on aima, Point n'est besoin de dire, usant de fausse rime, Qu'on ne sait pas pourquoi, l'on juge ou l'on estime, Qu'en son cœur, disparut l'amour qui l'anima.
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