Il avance en solitaire sur tous les chemins de terre chargés des ciels de chimères des vieux guerriers éphémères.
Son armure il a perdu aux amours qui l'ont vaincu de son épée qu'il n'a plus de ses combats à mains nues.
De la tunique en lambeaux s'échappent les idéaux qui ont bousculé trop haut les cavaliers sans drapeau.
Sur sa peau parcheminée aux rides des épopées c'est toute son odyssée qui se raconte, blasée.
Il porte sur le visage les sillons de son courage et sur le cœur en naufrage l'oraison de ses mirages.
Dans la vallée des errances il traîne la délivrance de ses frères en partance vers un monde sans souffrances.
Il s'enfonce à découvert au plus profond du désert sous les cieux crépusculaires des vieux révolutionnaires.
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