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Poèmes confirmés
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À l'aube, je me suis levé…
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Publié par
Marco
le
14-04-2015 14:41:17
(
1139
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)
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À l'aube, je me suis levé…
Il y a des lieux qui m'attendent, Comme ceux qui exhalent l'aigreur de mon enfance ; Une enfance blessée, Blessée dans l'amour, Qui ressemble à cette allée de glaïeuls écarlates, Limite à ne pas franchir, Que j'ai coupé à la base, Pour leur dire, j'existe… embrassez moi !
Aujourd'hui, JE SUIS BLESSÉ MAIS LIBRE…
Il existe des lieux qui m'attirent Et que j'épouse… Pour un jour, Une heure, un instant ! L'instant d'un soupir, D'un clin d'œil, d'un battement de cil… d'un cri…
Il y a des gens qui me souhaitent, Certains me rêvent, D'autres m'espèrent… Il y a ceux qui me haïssent Mais, je n'ai que faire de ces Intolérants, De ces ignorants Enfermés dans une consanguinité philosophique.
Moi, c'est toi que je désire. C'est toi, qui m'inspire, C'est pour toi que je respire… C'est toi, que je veux !
Tu t'es donné, Nous nous sommes aimés, Nous en avons pleuré ; Nous étions heureux, Allongés sur ce tapis de fleurs d'aubépine.
Mais une nuit où tu étais seul, Tu n'as pas eu la patience d'attendre que le jour se lève, Une envie soudaine de nuit éternelle, T'a emporté !
Pourtant, Moi, tous les matins Pour ne pas qu'il n'oublie Que mon cœur ne battait que pour lui, Mes lèvres lui chuchotaient aux creux de l'oreille, Ces paroles pleines d'avenir : " Quand je suis avec toi, j'oublie mes peurs, J'oublie que je meurs".
Je le choyais tant, Je l'aimais autant. Le soir, mes mains redessinaient son corps, Mes lèvres se "pausaient" sur les siennes Et des larmes de vie perlaient sur nos corps ; Mes paupières caressaient ses rêves Et l'harmonie du soir Semblait protéger l'espoir.
Je ne danserai plus avec son corps !
Je n'ai pas compris, Je ne comprends plus. Je ne comprends pas, Tout ce vide autour de moi.
Il fait froid, Mes peurs me glacent, Mon enfance émergent ; La vie m'assassine !
À l'aube je me suis levé. Le long de la grève j'ai marché, Au fil de l'eau j'ai noyé mes idéaux ; Parterre fané, kaléidoscope d'un Monde brisé.
Après la perte de l'être aimé on devient, quelqu'un d'autre, Un étranger de sa propre vie, Un SDF au pas lourd et hésitant !
Je n'aimerai plus !
Marco
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Auteur |
Commentaire en débat |
Loriane |
Posté le: 14-04-2015 17:12 Mis à jour: 14-04-2015 17:14 |
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
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Re: À l'aube, je me suis levé…
Voici une inspiration généreuse. Des morceaux de vies, de sensibilités dits avec grâce, douleurs et amours blessées. Mais je n'aime pas que l'on tue les glaïeuls, les pauvres, j'aime trop les glaïeuls. Citation : Mais une nuit où tu étais seul, Tu n'as pas eu la patience d'attendre que le jour se lève, Une envie soudaine de nuit éternelle, T'a emporté !
Pourtant, Moi, tous les matins Pour ne pas qu'il n'oublie Que mon cœur ne battait que pour lui, Mes lèvres lui chuchotaient aux creux de l'oreille, Ces paroles pleines d'avenir : " Quand je suis avec toi, j'oublie mes peurs, J'oublie que je meurs".
Très émouvant. La séparation la perte la plus douloureuse Citation : Il fait froid, Mes peurs me glacent, Mon enfance émergent ; La vie m'assassine !
Oui. Citation : Après la perte de l'être aimé on devient, quelqu'un d'autre, Un étranger de sa propre vie, Un SDF au pas lourd et hésitant !
Oui. Très belle lecture. Merci
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EXEM |
Posté le: 14-04-2015 17:59 Mis à jour: 14-04-2015 17:59 |
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
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Re: À l'aube, je me suis levé…
Ce poème m'a coupé le soufflé. Grandiose et grand ce poème à les dimensions de l'univers. On ne lit pas ce poème on y voyage dans son espace. Un espace où s'y perdent des joies et des mallheurs. En particulier ceux du poète qui lui aussi voyage dans son proper vide. Encore un detail. En parlant de vide, ce poème m'a donné une impression d'apesanteur. Réellement j'ai eu la sensation d'y déplacer ma pensée comme on marche dans un décors lunaire. Les vers font partie de cette nature lointaine et surnaturelle. Ils ressemblent à de vrais fantômes perdus dans l'espace. J'utilise souvent le mot :genial", mais aujourd'hui il s'impose à moi. Marco, j'ai trouvé ce poème genial. Je ne citerai pas de vers, Loriane (Notre "First Lady" de l'Orée} s'en est chargée. Bises.
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