Dans les rues de Paris, lorsque j'avais cent ans, Dans mon âme et mon cœur, comme cela s'entend, Je vécus de misère et de ballons de rouge. Dans les rues de Paris pas un passant ne bouge. Dans les rues de Paris, les soirées de printemps Étaient faites d'hivers, et je passais mon temps A réciter des vers au comptoir d'un vieux bouge. Dans les rues de Paris pas un passant ne bouge. Dans les rues de Paris où souvent me perdis, Et même abandonnai mon droit au Paradis Pour une enfant jolie du côté de Montrouge Dans les rues de Paris pas un passant ne bouge. Pas un passant ne bouge, et j'en suis horrifié, La main du temps perdu Paris, a pétrifié. Je pleure maintenant, que j'en ai les yeux rouges, Dans les rues de Paris pas un passant ne bouge.
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