L'ÉCORCHÉ !
Il voulait devenir un homme, Un héros qui ne craint rien ni personne, Qui se joue de la mort, Combat le mauvais sort Et réchauffe les cœurs Des âmes torturées par la douleur ; Une main qui soulage la vie, Quand on croit que tout est fini.
Mais il n'est pas devenu ce chevalier, ce héraut de renom, Ni même un homme digne de ce nom. Il s'est cantonné à regarder la misère, À la lisière des vies éphémères ; Des journées pathétiques et troublantes, Aux nuits d’autant plus effrayantes !
Une vie Hostile, Qui défile Le long de la grève, Tapis de la fin des rêves.
Une qui vie s’échappe, Dérape, Et meurt dans un coin Le sang de la mort comme, seul, témoin.
Las d'attendre les nuits étoilées, Qui succèdent aux jours ensoleillés, Il s'est laissé glisser Sur cette pente sibylline de sa vie tourmentée.
Qu'est la vie, Sans le moindre appétit ? Rien ! Sinon qu’un temps Que l’on donne au néant.
MARCO
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