Là bas, il y a tant de fruits qu’ils tombent mûrs à terre. Personne ne songe à les ramasser. Ils finissent ainsi à même le sol, exhalant la mort, la déliquescence écrasée. Une armée de mouches en gobe le suc au goût pourrissant mais sucré. Là bas, il n’y a ni luxe, ni volupté. L’ennui, la chaleur sont des maux physiques qui frappent la nuque des femmes trop âgées. Elles s’allongent là, à même le sol mâchant la chique de souvenirs dentelés. Et puis parfois, elles rient toutes seules de toutes leurs faces édentées. La chaleur crevasse des sillons suintants sur leurs faces molles semblables à des fruits trop mûrs à même le sol, que personne ne songe à ramasser.
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