Une vie qui s'envole comme une ombre
Tu ne t'appartiens plus ; Ton ombre se dilue dans le magma des silhouettes de la rue, Tes éclats de rire et tes chants ne se sont plus que rumeurs Qui épousent les plaintes inaudibles des pleins vents !
Les petits pois lardons Bouchent ton horizon !
Tu noies ton esprit d'images d'un temps suranné ; Ces clichés dont tu t'abreuves sont les années anarchiques de ta jeunesse, Ces épreuves jaunies et dépréciées par le vent du futur Nourrissent les idées obsolètes de ta conscience !
Le carrelage de ta cuisine Brise les perspectives !
Ta perception d'avenir est voilée d'un linceul opaque ; Ton existence est une épitaphe. Tes sentiments, comme la rosée du matin, s'éclipsent de façon fugitive Et sans véritablement laisser de trace !
Ta demeure Est un simulacre de vie !
Ton épitaphe sera : "Ci-gît, l'apparence d'une ombre"
Marco
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