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Nouvelles confirmées
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Mes idoles sont tombées
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Publié par
Donaldo75
le
18-03-2015 19:11:53
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Mes idoles sont tombées
« Coupez ! Une demie-heure de pause. Après on reprend. ». Dick nous laissait enfin un peu souffler. Le rythme de tournage était infernal. Je me demandais comment Marietta, enceinte jusqu'aux yeux, pouvait suivre. J'avais réussi à limiter ses scènes au strict minimum mais elle restait la vedette. La production en demandait toujours plus.
Marietta se traîna jusqu'à sa loge, suivie de ses esclaves syndiqués, payés à lui ravaler la façade, à lui seriner des banalités et à maintenir son ego au top. Il ne manquait plus qu'un dealer dans les parages pour compléter le tableau et concurrencer Hollywood. Dick me laissa tranquille, pour changer, trop occupé à tyranniser ses assistants sur des histoires de prise de vue, de lumière ou toute autre connerie du même acabit. Cet abruti se prenait pour Orson Welles, alors qu'il tournait une série à l'eau de rose sur une vieille chaîne en perte de vitesse.
« Autant en emporte le vent à côté, c'est un soap-opera ! » m'avait promis le producteur, le pote d'un copain, pour me vendre sa merde en boite. Je n'avais pas attendu quatre ans pour comprendre : dès le casting, son feuilleton sentait le silicone, la fumette et la prostitution. Le réalisateur, par exemple : cette tête de nœud appelé Dick, avait planté ses trois derniers films. Personne à New-York ne croyait en ses chances de revenir au premier plan. Les acteurs principaux, Marietta et Richard, venaient de la mode. Ils étaient plus habitués à tordre du cul qu'à incarner un texte. Tout le monde savait que Richard baisait avec l'un des patrons de la chaîne ; d'ailleurs cette promotion canapé lui valait régulièrement des remarques déplacées de la part des autres comédiens. Marietta, pour sa part, avait été choisie sur catalogue dans un panel de poulettes anorexiques, après une laborieuse étude de marché menée par des consultants en stratégie. Quant au scénariste, il venait du sérail, des entrailles de la télévision américaine. Rupert le bien-nommé avait démarré sa carrière sur des feuilletons pour bobonnes puis avait fait fortune avec les histoires pour mémères avant de terminer en beauté dans le prêt-à -penser pour mamies. Rupert était adulé des producteurs, des agences de marketing et des services comptables tellement ses créations rapportaient du blé.
« Qu'est-ce que tu vas foutre avec ce vieux con ? » m'avait demandé Marnie, mon agent. Vu de l'extérieur, mon virage artistique ressemblait à un suicide professionnel. — Tu vas détruire ton image de rocker. Ton public va te bouder, m'avait-elle prédit. — Je n'ai pas le choix. J'ai besoin de monnaie. — Je peux t'en prêter si tu as besoin. — On ne parle pas de quelques billets, ma cocotte, mais de centaines de milliers de dollars. — Qu'est-ce que tu as encore foutu ? — Ce sont mes oignons. Rupert a exigé ma pomme à ses côtés pour donner un coup de jeune à son dernier chef d’œuvre. Du coup, la chaîne m'a signé un bon vieux gros chèque. — Tu es devenu un gigolo, Bob. — Je l'ai toujours été, Marnie. Avant, je dansais sur les tables devant des intellectuels à grosses lunettes, en ne leur montrant qu'un bout de ma queue. Aujourd'hui, je dévoile tout, à la demande, pour des gras du bide, des mous du bulbe et des maffieux du New-Jersey. — Tu es bien cynique, Bob. Que t'est-il arrivé ? — Mes idoles sont tombées.
Il fallait bien ça comme excuse pour se débarrasser de Marnie. Je l'adorais. Elle était mon agent depuis dix ans. Marnie avait cru en moi, en mes petites nouvelles de science-fiction. J'avais quitté l'Europe des coupeurs de cheveux en mille-vingt-quatre pour l'Amérique où tout était possible.
J'avais surtout fait un choix : de père français et de mère américaine, j'avais hérité des gènes yankees en matière d'écriture, alliant ironie et décalage, le tout dans un format court. Au pays des grenouilles savantes, il me manquait la dimension poétique pour réussir. « Vous pourriez parler des mêmes sujets avec élégance, au lieu de nous asséner vos histoires courtes. » m'avait sorti un critique. Dans mon insouciance de fils à papa, je n'avais pas relevé la profonde signification de l'avertissement. Du coup, j'avais continué dans les récits où des robots punks affrontaient des hordes de fascistes, quittaient la Terre, revenaient un peu plus tard pour foutre le bordel et accédaient finalement à la liberté, celle de chier dans leur jardin comme tout le monde. Je n'étais pas élégant, aux yeux de ce connard aux longs cheveux, de ses potes professeurs de français ou écrivains refoulés et d'une tripotée de branleurs bien au chaud dans leur maison d'édition.
Pourtant, malgré ce monde hostile, je m'étais accroché, chez les bouffeurs d'escargots. Je devais les aimer, en étant un moi aussi, pour continuer à pondre des nouvelles, puis des romans, avec de plus en plus de mots, dans un délire imaginaire propre à mon cerveau créatif. J'avais trouvé un éditeur un peu maboul, le genre zinzin de l'espace, qui avait publié mes livres. Certes, je ne mangeais pas grâce à ma plume mais personne n'en vivait vraiment au Pays des Lumières. Mes parents m'avaient aidé au début puis j'avais décroché des petits boulots dans le monde de la musique, allant même jusqu'à écrire des chansons pour des groupes de rock métallique.
Et puis, un jour, Gérard, mon éditeur, m'avait pris la tête à son tour. — Tu vends bien, Bob. Il faudrait passer la seconde pour en vivre, m'avait dit le soixante-huitard attardé. — J'aimerais bien mais je peux point, comme dirait ma tante Annie. — Tu en es capable. Tu as des barrières mentales, c'est tout. — Si tu le dis. Que proposes-tu, Grand Maître Schtroumpf ? — Rester dans la science-fiction mais lui donner une dimension plus épique, avec de l'amour, des valeurs morales fortes et tout le tralala vendu au chaland dans les grandes enseignes. — La bonne blague. C'est fort d'entendre ce genre de conseil de ta part. Tu passes ton temps à critiquer les auteurs de romans de gare, les pisseurs de lignes au kilomètre et les philosophes à deux balles. Combien de fois m'as-tu sorti ton couplet sur la littérature d'aujourd'hui, celle des marchands de yaourts, écrite pour remplir les bacs puis vendue à des lecteurs asservis ? — L'un n'empêche pas l'autre. Tu peux écrire pour le plus grand nombre, avec la qualité et l'élégance d'un vrai romancier, non le style d'un rebelle des beaux quartiers.
Une fois de plus, on me demandait de devenir élégant. Je devais abandonner mes épingles à nourrice dans le nez, mon rejet des conventions et du politiquement correct, pour me noyer dans la mare des béni-oui-oui et des gars propres sur eux. Sur le coup, j'avais évacué l'argument, prétextant un rendez-vous urgent avec Birgit, ma copine suédoise. En rentrant chez moi, j'avais ruminé ma déception et m'étais planté sur mon sofa, à écouter de la musique alternative à fond la caisse. Birgit m'avait regardé de ses grands yeux bleus puis avait bougé son superbe cul jusqu'à la chaîne stéréo. — Bébé boude, m'avait-elle dit en baissant le volume sonore. — J'en ai marre. Mon éditeur me les brise avec ses conseils artistiques. — C'est son job.
Je lui avais alors racontée ma discussion avec Gérard. Birgit m'avait écouté calmement, en bonne Mère Thérésa, fait rarissime de sa part. A la fin de ma chanson de gestes, elle avait secoué le cocotier. — Je résume, Bob : tu crois en toi, en ton talent. Gérard aussi. — Je pense, oui. — Pourtant, vous n'êtes plus en phase. Gérard te demande de faire des concessions à la réalité commerciale du milieu littéraire tandis que tu t'enfermes dans ta posture de rocker incompris. — Exact. — Il te demande de jouer de l'accordéon alors que tu t'accroches à ta guitare électrique. — C'est une belle image, ma chère Georgette.
« Quel bordel ! » pensai-je à ce moment précis. Birgit avait raison sur toute la ligne. Je perdais mon temps ou je me trompais sur mes talents. Il était temps de décider si je devais me reconvertir dans la vente d'aspirateurs ou continuer dans la voie artistique, la seule à me procurer un plaisir authentique, au risque d'arriver à une impasse. — Bob, tu dois tenter ta chance ailleurs. — Où ? Sur Pluton ? — Amusant ! Tu es capable d'écrire en anglais parce que Papa et Maman t'ont voulu bilingue. Tu raisonnes comme un auteur américain. En bref, ton style nerveux passerait mieux dans la langue de Shakespeare. — Tu es devenue critique littéraire, Birgit ? — Inutile de tomber aussi bas. Je viens de Suède, tu t'en souviens ? J'ai du m'adapter à la culture française. J'en connais les bons côtés comme les mauvais. Pourtant, j'ai choisi de venir ici parce que chez moi, au pays des meubles en kit, je ne trouvais pas ma place, que les samedis soir à se bourrer la gueule, à écouter des Vikings me parler de football ou de leur dernière paire de skis, me gonflait au-delà du possible. J'ai donc pris mes responsabilités : je suis allée chez vous, les grenouilles savantes, pour me changer les idées. Depuis, j'ai rencontré un fils de bonne famille, doué pour écrire des histoires de robots tueurs et de conspiration fasciste, un rebelle sans cause mais si mignon que je me suis installée chez lui. Je suis heureuse comme ça. — Quel est le rapport avec la choucroute, Birgit ? — Bouge ton petit cul. Pars aux États-Unis !
Birgit m'avait tirée l'oreille. Je ne lui avais pas tendu l'autre joue, bien au contraire. Je savais qu'en partant je perdais mon amoureuse suédoise mais elle m'avait fait comprendre la nature de mon mal. Birgit préférait me voir m'éclater dans un futur possible plutôt que de m'étioler dans un présent couru d'avance. Un mois plus tard, j'avais débarqué dans La Grosse Pomme, chez un cousin éloigné, où je m'étais arraché les neurones à écrire en anglais, à prospecter les agents et à me ressourcer. Marnie était très vite apparue dans le paysage, grâce au réseau de ma cousine par alliance. Ma carrière avait démarré Outre-Atlantique.
« On reprend. Je veux tout le monde sur le set ! » aboya Dick. Marietta sortit de sa loge, pomponnée à la mode new-yorkaise, tandis que Richard quitta sa troupe de fidèles et reprit la pose sur la scène. L'équipe se mit à filmer ce qui ne deviendrait jamais un moment mythique du septième art.
La journée de tournage prenait fin. Marietta était déjà repartie à ses cours d'accouchement. Richard avait rejoint son immense loft où l'attendait le mignon de service. Dick donna les derniers ordres à son troupeau d'esclaves puis me proposa d'aller boire un coup au pub du coin. — Bob, on ne peut plus continuer comme ça, commença le réalisateur. — Tu veux qu'on se voit ailleurs ? — Arrête de déconner cinq minutes si tu peux. — Tu as mon oreille. — Tu fais du super boulot, je te l'accorde. Je sais que ce n'est pas facile pour un écrivain de ta trempe. Le format télévisuel est ardu, réducteur. Il demande une constante remise en question. — Tu t'inquiètes pour moi ? Tu as peur que je devienne un auteur de troisième zone, un pauvre drogué au café et au téléphone portable ? — Non. Je ne me fais pas d'illusions sur toi. J'ai immédiatement compris que tu avais décidé de faire la pute pour un paquet de dollars. Tant que tu es en accord avec ta conscience, je me tape du reste. — Alors, quel est le problème ? — Rupert. On ne peut pas faire semblant de croire qu'il reviendra un jour.
« Des putains de sangsues ! » me dis-je en rentrant chez moi. J'avais rapidement éludée la question au sujet de Rupert. Mon concerto pour pipeau et orchestre avait suffi à calmer l'inquiétude du pragmatique Dick. — Quelle bande de vampires, criai-je en ouvrant le réfrigérateur. — De qui tu parles ? Je regardai Ingrid. Je l'avais presque oubliée, tellement j'étais énervé contre Dick et ses pairs, contre le système et le mercantilisme, bref contre tout. — Rupert est à l'article de la mort et ils ne pensent qu'à l'impact de son absence sur la promotion. Selon Dick, sans Rupert, la prochaine saison se vendra moins bien et les annonceurs nous lâcheront. — Rupert n'est pas mort ! — C'est pareil, bébé. Il est largué du bulbe, zinzin, maboul. Il a atterri sur une autre planète, loin de nous. Personne ne peut le rejoindre, même avec une dose massive de LSD. — Je sais, mais c'est toi qui écrit les scénarios depuis le début ou presque. Qu'est-ce que ça change ? — Avant, il pouvait faire illusion. Les journalistes l'interviewaient et il leur racontait de belles histoires. Avec sa gueule de patriarche américain, Rupert faisait rêver les grands-mères, rassurait les mères et amusait les adolescents. Aujourd'hui, on dirait un junkie revenu de l'Espace et dévoré par des drogues extra-terrestres. On n'a pas vu une telle créature depuis Michael Jackson. Rupert ferait peur à un gardien de zoo tellement il est à côté de ses pompes. — Je vois. Vous êtes dans la merde.
« C'est bien, Ingrid a compris. » s'inscrivit en lettres capitales dans mon cerveau. En venant à New-York, j'avais perdu plus qu'une douce amoureuse à caresser au coin du feu. Birgit ne m'avait pas suivi. J'avais du m'en accommoder car je savais qu'elle n'aimait pas la patrie de l'Oncle Sam et ne se voyait pas élever des petits cow-boys urbains férus d'armes automatiques ou noyés dans le beurre de cacahuète. J'avais poursuivi dans la filière scandinave, avec une préférence appuyée pour les Suédoises, durant ces dix années passées à écumer la jungle new-yorkaise. Ingrid représentait un bon compromis : plus belle que la Liv Ullmann des sixties, elle gardait l'innocence des paysannes nordiques, croyant dur comme fer en la résurrection de l'espèce humaine. Pourtant, Ingrid travaillait dans le milieu de la mode où, en tant qu'ancien mannequin de haut niveau, elle en voyait des vertes et des pas mûres. J'étais devenu américain, quelque part. J'avais besoin de montrer ma richesse et mon statut social. Ingrid me servait de faire-valoir, par sa beauté, par son métier et par son réseau dans le monde médiatique. Depuis notre liaison, ma côte avait grimpée en flèche. On parlait de moi, l'écrivain européen moitié rocker et moitié glamour, dans les canards branchés de la Côte Est. Marnie avait contribué à cette nouvelle popularité, d'abord en me présentant Ingrid puis en livrant ça et là des bribes de notre intimité à des journalistes en mal de scoop.
Reparler de Rupert me rappela notre premier déjeuner, après la signature de mon faramineux contrat. J'avais découvert, sous les dorures du personnage public, un vieux philosophe chinois. — Bob. Dites moi ce que ça fait de vendre son âme au diable, m'avait craché tout-de-go la star des scénaristes de télévision. — J'ai un peu mal au cul mais ça passera, Rupert. — L'argent ne fait pas tout passer. Il permet d'acheter de la vaseline mais pas plus. — Je vais m'en remettre. — Vous êtes doué. Ne laissez pas le système vous emporter. — C'est facile à dire quand on est assis au sommet de la chaîne alimentaire. — Je n'ai jamais possédé une once de votre talent, Bob. — Alors, comment pouvez-vous me comprendre ? — Je ne le peux pas. Je sais seulement comment fonctionne notre monde, ici à New-York. — Expliquez-moi, Rupert ! — Le principe de base est simple : sourire, prendre la monnaie et continuer à être soi-même.
« Vaste programme ! » m'étais-je dit à ce moment-là . Rupert avait développée la théorie à l'extrême, me gratifiant de conseils précis sur la meilleure manière de rester un auteur authentique, dans mon domaine particulier de la science-fiction décalée, tout en affichant des compétences certaines dans le métier de raconteur d'histoires connes et de mélodrames à la crème fouettée. Rupert était ainsi devenu mon mentor, dans le secret de nos sessions d'écriture,. Il ne me conseillait pas sur mon style ou sur les sujets à traiter dans mes romans mais sur ma communication extérieure, sur mes relations publiques et sur la façon de négocier avec les puissants de la sphère médiatique.
Quand il commença à décliner de la tête, Rupert s'en aperçut rapidement. Il m'invita à un déjeuner dans sa maison de campagne, au bord de l'Océan Atlantique. — Bob, je travaille du chapeau, m'avoua-t-il sans préliminaire. — Je le constate dans votre travail. — Et je vous en remercie, mon ami. Vous reprenez mes séquences et personne ne voit rien. — Je suis devenu un caméléon. Je pète du Rupert encore mieux que Rupert lui-même. — Il va falloir trouver une excuse pour expliquer mes futures absences sur le plateau de tournage. — Je l'ai déjà sortie. Dick l'a gobée. Vous êtes vieux. La sénilité vous guette. — C'est sans concession. — Vous préférez que je dise la vérité ? — Quelle est-elle ? — Vous partez en couilles. L'asile vous guette. Bientôt, si on ne fait pas attention, vous allez intégrer le Christ dans vos histoires. Marietta deviendra Marie-Madeleine, Richard se muera en Ponce-Pilate et vous demanderez un acteur coréen pour jouer le rôle de Jésus. — Le public pourrait aimer ce changement de perspective. — Nous n'écrivons pas pour le public. — Pour qui sommes-nous censés écrire, alors ? — Pour le service marketing de la chaîne, plus quelques directeurs et leurs maîtresses ou amants. — Vous êtes devenus plus cynique que moi, Bob. — Je suis encore jeune et ma moitié française me protège de mes gènes américains. — Croyez-vous en Dieu, Bob ? — Oui. Son problème est d'être parti trop longtemps. Il a laissé son fils gérer notre merde. Le pauvre s'est empêtré dans des histoires de fric, de cul et de drogue. Résultat des courses : il s'est retrouvé à tourner des films X à Hollywood. — Dieu va revenir. — Il a d'autres chats à fouetter. C'est désormais un gars très occupé, avec des tas de petits problèmes. Nous ne sommes pas sa première priorité. — Je parie mille dollars sur son retour. — Aucun bookmaker ne vous suivra.
La séquence souvenirs devait prendre fin. J'en avais marre de me rappeler mes débuts ici, le pourquoi de ma venue chez l'Oncle Sam, ma compromission avec la télévision et la fin des haricots pour Rupert. Ingrid me gratifia de son sourire pour vendeurs de dentifrice et je décidai de reporter mes pensées négatives à une date ultérieure. « Après tout, je suis encore jeune, ma copine est un canon et je crèche avec elle en plein cœur de Manhattan ! » s'écria une partie de moi, celle habillé de rouge et affublée de petites cornes. Elle colla une beigne à l'autre Bob, l'enluminé vêtu de blanc, puis l'embrocha avec son trident avant de l'expédier dans le feu de ma mémoire immédiate. Ingrid s'approcha, en tordant délicatement de la fesse comme aux temps des podiums, puis posa sa main sur ma poitrine. Mon cerveau fit un tour sur lui-même, mes neurones endossèrent leur tenue de spermatozoïdes et je soulevai la belle Suédoise pour l'emmener au chaud dans ma grotte.
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Auteur |
Commentaire en débat |
Marco |
Posté le: 19-03-2015 11:38 Mis à jour: 19-03-2015 11:38 |
Plume d'Or
Inscrit le: 17-05-2014
De: 24
Contributions: 725
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Re: Mes idoles sont tombées
Avec toi, Donald, il y a toujours un environnement spécial qui nous plonge dans une ambiance conflictuelle, et ce avec des personnages déjantés voire barjos (Alcool, drogue, sexe, dollars en accompagnements)
Des dialogues savoureux qui me font rentrer de plain-pied dans chaque scène que je lis !
Et bien sûr, une fin qui n'en est pas une !
Bravo Donald !
Amitiés Marco
PS : Merci pour ton commentaire (plaisir)
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EXEM |
Posté le: 19-03-2015 18:24 Mis à jour: 19-03-2015 18:24 |
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
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Re: Mes idoles sont tombées
Une nouvelle géniale. C'est en plein dans ce que j'aime. La nouvelle noire. Le style est parfait, je veux dire qu'il cadre excellemment avec le sujet. Je n'ai pas relevé une seule faute. L'édition est parfaite. (J;aime la finesse bilingue : 'cette tête de nœud appelé Dick".} Le fond est aussi très moderne. Tous ceux qui réussissent, semblent ne réussir qu'à se faire chier! La conclusion depend du personage, ou de ceux qui l'entourent. Pour finir, car je serai bref, n'ayant pas le talent de critique, je mentionnerai l'atmosphère qui du début à la fin est NOIRE. Tout semble se passer dans la nuit (caractéristique principale du "noir"), mais cette nuit n'est pas faite d'ombre sinon d'abscence de soleil dans le coeur du personnage. Une excellent plume ! Tu as fait très fort.
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Donaldo75 |
Posté le: 21-03-2015 04:03 Mis à jour: 21-03-2015 04:03 |
Plume d'Or
Inscrit le: 14-03-2014
De: Paris
Contributions: 1111
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Re: Mes idoles sont tombées
Merci les amis. C'est une veine que j'aime bien cultiver, le monde stérile de la télévision grand public. Il en est de même avec d'autres arts dévoyés par le mercantilisme, tels que le cinéma ou la littérature. Et comme je connais bien les États-Unis, je ne me gêne pas pour appuyer sur leur pratique exagérée de la machine à cracher des dollars. Bises Donald
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