Ses pas pressent des grincements de neige, Des creusets qui s’emplissent de bleus d’opale. Sa main saisit, comme un bâton de marche, L’extrémité montante du portillon, Sept bouts mal droits de branches maigres. Pendant ces pas, un oiseau a plongé dans les embruns du soleil. Il racle du pied la neige qui verrouille la barrière Et il s’avance. Chacun des grains d’eau dure est une étoile vibrante Et cette immensité un petit grain d’étoile. La lumière y dilue même les ombres tapies. Un bosquet hachuré fait glisser sa mantille sur de la peau de lys. Il s’avance. Ses yeux sont des fentes pour freiner la lumière -Le soleil ne fut pourtant jamais meilleur ami- Et puis ses yeux se ferment pour accueillir l’ami. Il passe dans l’intime et fait se déplier les prostrations, d’une autre saison. Une saison de froid, de nuit. Les grincements bleus ont cessés. Ses yeux fermés encore il atteint l’en dehors.
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