Il est triste, affligeant même, de constater que beaucoup de personnes désirent cacher leur véritable personnalité derrière les artifices qu'offre Internet. Que l'on publie des images que l'on apprécie, qui révèlent une part de ce qui sommeille en nous, de nos caractéristiques, de nos centres d’intérêts, c'est naturel. Chacun essaye de se montrer sous son aspect le plus agréable, le plus séduisant. Mais que l'on se cache systématiquement derrière eux pour ne pas apprendre qui est véritablement la personne avec laquelle on est en contact, avec laquelle on est "ami virtuel", là , je ne suis pas d'accord. Comme je l'ai déjà expliqué, les amis "virtuels" sont aussi "réels" que les amis de notre "entourage quotidien". Car, derrière l'écran, à l'autre extrémité du clavier, c'est un individu de chair et de sans, avec des sentiments, des joies et des peines, des bonheurs et des malheurs, qui apparait. J'ai l’impression que beaucoup ne s'en rendent pas compte, et s'imaginent que cette virtualité n'a aucune conséquence dans l'existence de son correspondant. Personnellement, c'est pour cette raison qu'au bout d'un certain temps, je me dévoile davantage, comme je le ferais avec des personnes que j'aurai réellement en face de moi. Que je leur dit ce que je ressens, ce qui me plais ou pas, ce qui me rend triste ou heureux, ce qui me blesse ou pas, mes souffrances et mes joies, etc... C'est aussi pour cette raison que j'explique mon quotidien constitué essentiellement de livres, d'imaginaires. Que je détaille où j'en suis dans la rédaction de mes nouvelles, de mes poèmes, de mes romans ; et actuellement, de mes "Mémoires". Car, hier, j'ai encore écris trois pages alors que je ne pensais en rédiger qu'une. Je m'y suis mis vers seize heures, pour terminer vers dix-neuf heures. Tout cela, et bien davantage, fait parti de moi en profondeur. Ce n'est pas pour le "fun", comme le cherche certaines personnes. Car le "fun" virtuel, aussi agréable soit t'il pour certains, peux également faire de terribles dégâts, des ravages insoupçonnés dans l'existence de son interlocuteur. Et on ne joue pas avec ça. Je suis d'une extrême sensibilité. Beaucoup de choses me heurtent avec violence, me déchirent, m'anéantissent. C'est encore pour cette raison qu'aujourd'hui, une fois de plus blessé par les affres de l'existence "virtuelle" cette fois, je me réfugie au sein du seul espace de liberté où nul mal ne peux m'atteindre et où je suis en permanence chez moi, où je suis toujours le bienvenu : l'écriture.
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