Je regarde le temps s'enfuir vers l'horizon, Des lagunes où se baignent dans les pâles lueurs, Le ciel du soir rosé que l'horizon confond, Dans les étangs bleus nuit, invente des couleurs.
Et je reste des heures à écouter la nuit, Là sur le sable humide, que lèchent quelques algues, Et où des oiseaux blancs déchirent de leurs cris, Un silence inquiétant étouffé par les vagues.
Quand l'aurore viendra délaver ces couleurs, Le soleil effleurer de ces premiers rayons, La surface de l'eau, apportant sa douceur, Et fera scintiller des milliers de poissons.
Dressés sur une patte, quelques flamands roses, Apportent au paysage une note pastel, En l'absence du vent les roseaux se reposent, Le sable de Camargue aura le goût du sel.
Plus loin, des barques calmes et leur filet de pêche Que la brume endormie, estompe à l'aurore, Attendent patiemment que tourne ce manège, De l'aube au crépuscule, et des nuits de trésors.
J'ai rêvé bien souvent à ces pays lointains, Qu'un jour je partirai et que je pourrai voir, Ces étendues immenses et ces prairies sans fin, Où les chevaux sauvages galopent jusqu'au soir.
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