Ce poème est une réponse au poème d'Ermite : do, ré,mi, fa, sol.
Au cours d’une vie, de puissants bémols sont mis, Alors que des bécarres pourraient être admis. Du sol de ses souffrances il faut se séparer, Pour que, de beaux espoirs, l’on puisse se parer. De beaucoup d’apparences, il faut s’éloigner, Pour laisser émerger, avec humilité, Les prémisses des réalités révélées.
Que le bécarre chante notre naturel, Et que le bémol ne soit que conjoncturel.
Eloignons nous de tous les bémols de la vie, Qui vous entraînent sur des chemins de carence. Laissez moi greffer un bécarre, avec envie, A tous vos instants dorés de votre existence, Et vous ouvrir les voies de l’harmonie obvie, Qui vous chassera du désir de pénitence.
Que le bécarre chante notre naturel, Et que le bémol ne soit que conjoncturel.
Chantez en euphonie toutes les belles notes, Vous toute qui êtes : do, ré, mi, fa, sol, la. Mais où est-tu, toi le si, si bien endormi, Guido d’Arrezo, de notre cœur, t’a démis, Serais -tu donc un bémol ou un antidote ! Non! Tu as fini par venir, après le la, Et nous offrir, de manière tant conditionnelle, Les do, ré, mi, fa sol, la, si, tant essentiels, A notre âme, pour qui leurs sons sont naturels.
Alors mes ami(e)s , chantez sous votre ciel : Que le bécarre chante notre naturel, Et que les bémols ne soient que conjoncturels.
Jacques Hosotte
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