Ce mot Un autre nommera Ce que ta bouche Ne pouvait encore dire.
Ce n'était qu'une longue fuite Qu'une tentative éperdue De trouver l'autre Sans un mot Dans un corps exposé Aux plaisirs sans vie.
Fuir, assouvir Ce vide de désir Dans un corps Qui se donne à souffrir Par le plaisir.
Ce plaisir Qui petit à petit tue.
Tu cours, mais après quoi ? Ereinter ce corps L'épuiser pour taire Cette lancinante douleur Qui se donne pour plaisir.
Se répète inlassablement Comme une quête jamais aboutie Cet appel d'un désir jamais assouvi.
Puis un jour A deux, effleurer l'intime Par la caresse des mots Et enfin pouvoir dire Sortir de cette agonie du désir. Vivre.
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