Voici ma réponse au défi de Couscous concernant la Saint Valentin :
http://www.loree-des-reves.com/module ... ost_id=7943#forumpost7943
Entendons nous bien, il s'agit d'une antithèse à laquelle je n'adhère naturellement pas.
La veille de la Saint Valentin, Jean Pierre se sépare de sa femme. Est-ce lui ou elle qui a initié la séparation? Nul ne peut le dire. Cette séparation s'est faite dans un peu de violence. L'un et l'autre ont eu une aventure extraconjugale et ni l'un ni l'autre ne l'a supporté. Leur orgueil les a éloigné l'un de l'autre.
Alors que Jean Pierre quitte son travail, ce 13 février, il rencontre Elodie, une très vieille amie qui avait tenté de le conquérir pendant leur adolescence. Avec beaucoup de tact et de délicatesse, celle-ci lui propose de l'écouter alors que sa souffrance réelle se lit sur son visage. Elle craint qu'il ne fasse une bêtise. Elle lui propose de le raccompagner chez lui. Il accepte bien volontiers.
Le regard étoilé de tendresse et féérique d'Elodie l'émeut mais il demeure ancré dans la souffrance. Elodie comprend qu'il a besoin de silence et de solitude. Elle le laisse rentrer seul dans son domicile.
Dès lors qu'il eut passé le pas de la porte de sa maison, Jean Pierre rejoint le salon, se sert un muscat de Lunel et met le cd du "concerto pour la fin d'un amour" de Francis Lai. Il s'enfonce alors dans son canapé et son âme poétique se met en branle. Et voilà ce qu'il se dit en lui-même :
Mon aimée s’est éloignée en terre lointaine. Mon être saigne, pleure de manière certaine. Les caresses, des lys, les baisers, des hyacinthes, Manquent tant aux allégresses de ma vie ceinte.
Aujourd’hui, je pleure les absences d’Aphrodite, Mes yeux encore remplis des pétales de l’amour, Regardent s’éloigner les élans de toujours, Sceaux vaillants de mon âme qu’en mon cœur on édite.
Je la vois éclore sur l’arbre de la vie, A l’orée des nos malheurs embaumés de pleurs, Quand l’aube des deuils en tout point du jour nous lie, Lumières dardant l’énergie de nos ardeurs.
Aux vents violents du cœur qui troublent l’esprit, J’adresse la supplique de l’être surpris Par tant de souvenirs qui tempêtent en moi, Fleurs blafardes de l’expression de tant d’émois.
Je vagabonde sur la plage de mes désirs, Errant au milieu des flots à me faire pâlir. Le flux, le reflux de mes vaines libertés M’éloignent du temps de nos baisers répétés.
Je croise dans mes rêves, racé, l’étalon noir, Destrier fougueux de mes amours qui s’embaument. Figure altière de mes espoirs qui se consument, Tu caracoles sur les chemins du désespoir.
Au jour si tant flétri de la Saint Valentin, Le désespoir sera ici chaque matin Alors que de moi mon aimée s'est éloignée Pour parcourir d'autres amours non avouées.
Mais que vois-je donc venir dans mon coeur? Une fée, Qui cicatrise tant cet amour achevée, Qui ressuscite en moi de nouvelles espérances, Douces inclinaisons qui appellent une naissance.
Le souvenir du regard étoilé d'Elodie le rassérène. Deux jours plus tard, Elodie l'appelle au téléphone et lui propose une invitation à dîner.
|