A la cambrure de la ruelle
Une vieille bottée dresse l'épuisette
Pour dire que la mer a montée,
Qu'il a fallu rentrer plus tôt.
A la cambrure de la ruelle
Ont croisé les pas de l'horloge
Des lentes nuits de veille,
Ont flotté des pelures de cris de soute.
La brume instaure des renonçades,
De prétendus temps apaisés.
Le phare et le clocher dégrisent.
La brume consent des messes lasses:
Un massif de maisons trapues
Comme un labeur de peine,
Et des chevaux couchés.
Ce ne sont pas cèdres qui portent en prière
Des lambeaux de brouillard.
Ici le cyprès s'ouvre en escorte aux partances.
Suspendue aux latences tinte la capucine
Au battant des soupirs.
Pourtant
Un roulement de pas de chevaux d'apparat,
Un vol de muleta,
De robes à guitares, soufflent des fumeroles.