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Essais confirmés : Ma part d'Ombre
Publié par dominic913 le 30-01-2015 16:00:01 ( 1056 lectures ) Articles du même auteur
Essais confirmés



Il y a de nombreuses parts d'ombre insidieusement dissimulées au cœur de chacun de nous. Parfois, elles prennent beaucoup d'espace. Parfois, elles se révèlent moins aisément. Ou bien, nous nous efforçons de les cacher parce que nous en avons honte ; parce qu'elles sont trop pesantes pour pouvoir nous en débarrasser ; ou au mieux, pour pouvoir vivre sereinement toute notre existence en leur compagnie.

En ce qui me concerne, ces parts d'ombre ont souvent pris le dessus. Tout le long de mon parcours personnel, elles ont empoisonné mon quotidien. Dès ma plus tendre enfance, elles ont ouvert une multitude de blessures dont quelques unes n'ont jamais pu cicatriser. Dès ma plus tendre enfance, elles m'ont obligé à admettre que l'Enfer n'était pas qu'un vain mot ; mais que, contrairement à ce que l’Église enseigne, ce dernier ne se situe pas ailleurs ; il se trouve sur Terre ; pire encore, c'est notre âme qui en est le siège.

Comment ne pas y croire lorsque tous les fléaux du Ciel et de la Terre s'abattent sur vous ? Comment ne pas le comprendre lorsque la peur – la terreur et l'effroi même - et le désespoir ne vous quittent pas ? Comment ne pas le concevoir lorsque l'intolérable souffrance dont on ne peux jamais se libérer vous accompagnent journellement ? Comment ne pas l'admettre malgré tout lorsque, quoi que vous fassiez, quels que soient les efforts que vous accomplissiez, vous êtes continuellement rejeté par tous ceux et toutes celles que vous aimez comme un parasite ou un moins que rien ?

Quand, d'autre part, vous êtes considéré par celles pour lesquelles vous vous arracheriez les tripes afin de les contenter, comme négligeable. Quand, quoi que vous fassiez, quoi que vous entrepreniez, quels que soient les obstacles que vous surmontiez pour leur montrer à quel point vous les aimez, vous restez invisible à leurs yeux. Quand elles vous font comprendre, par de petits mots, par de petits gestes – si simples, si discrets, mais si significatifs – que vous êtes un indésirable ; uniquement présent à l'orée de leur cour de serviteurs, ou de courtisans afin de les divertir. Quand vous êtes les jouet de leurs intrigues, de leurs quolibets, de leurs moqueries après que vous vous soyez saigné aux quatre veines afin de les aduler.

Certains ou certaines diront, en lisant ces lignes, que ces personnes, quelles qu'elles soient, ne méritent ni mon intérêt ni ma fervente attention. Ces personnes me suggéreront de chercher ailleurs des femmes qui accepteront ou comprendront les élans passionnés d'un cœur en pleine ébullition. Elles tenteront de me convaincre que je mérite mieux que ces pucelles frivoles et insipides qui s'imaginent qu'un homme ne peux être attirant que si son apparence est digne de la leur.
Je suis d'accord avec leurs arguments. Du plus profond de mon être, je suis convaincu que ces personnes ont profondément raison. Ces femmes, si belles, si désirables, si sensuelles, si attirantes, que chaque homme révérait de conduire dans son lit afin de profiter pleinement, avidement, de leurs charmes, ne sont généralement que des créatures pour qui leurs attraits sont leurs seules armes pour avancer dans la vie. Ce sont des créatures qui n'ont que peu d'esprit et de culture, qui brillent par l'éclat de leur jeunesse et de leur beauté éphémère, avant d’être rapidement remplacées par des nymphettes manipulables et écervelées. Il y en a tant qui entrent dans cette catégories, et qui pullulent en discothèque. Qui se promènent dans la rue comme des parvenues aux cotés d'individus aux poches remplis de billets de banque ; lesquels n'attendent d'elles qu'une chose avant de les jeter comme des mouchoirs usagés : qu'elles cèdent à tous leurs caprices sexuels, même les plus extravagants.

Malgré tout, moi que l'on a si souvent traîné dans la boue, que l'on a humilié, trahi, abandonné, je désire ces femmes de toute mon âme, de tout mon cœur, de tout mon être. Malgré qu'elles se soient si souvent moqué des sentiments que j'avais à leur égard, qu'elles se soient détourné des désirs passionnés m'ayant maintes fois conduits sur les routes de la démence et de mort, je ne peux m’empêcher de vouloir leur offrir tout ce que je suis. Car, au fond de moi, je sais que c'est en réussissant à séduire et à attirer dans mon lit l'une d'entre elles, que ces terrifiantes noirceurs qui gangrènent ma vie se dissiperont progressivement. C'est par instinct de survie que je suis constamment en quête de cette femme à mes yeux magnifique, sensuelle, incroyablement attirante et lumineuse. Je n'ai pas d'autre alternative pour retrouver cette estime de moi qui m'a été arrachée au cours de cette enfance désespérée. Je n'ai pas d'autre choix si je veux laisser derrière moi ces blessures qui enflamment mon âme et mon corps à chaque fois que l'une d'elles me regarde comme le dernier des malotrus.

J'en ai besoin ; un besoin viscéral, essentiel, vital. Est-ce une quête impossible ; peut-être, peut-être pas ; seul l'avenir me le dira. Mais j'ai trop souffert, et trop longtemps, du regard qu'ont porté sur moi toutes celles que j'ai jusqu’à aujourd'hui adulé, admiré, vénéré, pour y renoncer. Il n'y a que dans cet espoir que se trouve mon salut. Il n'y a que sur cette route semée de précipices, d’embûches, d'épreuves, de violence, d'intolérance à mon encontre, que je découvrirai ce qui se cache en moi de plus précieux, de plus estimable, de plus honorable. Car, malgré mes belles phrases, mes poèmes, mes textes pleins de rêves et d'imagination, je ne suis que l'humble serviteur de ces élans romanesques qui font de moi l'homme que je suis aujourd'hui. Et si ces douleurs, si ces cotés sombres, ces blessures, ces fantômes sortis tout droit de mon passé, si ces cauchemars qui me hantent quotidiennement, n'avaient jamais existé, jamais je n'aurai arpenté les chemins du Savoir et de la Connaissance. Je n'aurai jamais élaboré ces multiples imaginaires teintés de Mythes, de Légendes, et de tous ces autres domaines que j'ai longuement et patiemment étudié et décortiqué au fil des années. C'est aussi cette obscurité qui sommeille en moi, et qui parfois se réveille brutalement pour me molester et me déchirer, qui me permet de transcender mes écrits les plus sidérants...

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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