Ami lecteur, as-tu du temps à ne rien faire, Et penses-tu que rien ne puisse être impossible, Alors écoute, l’air de rien, l’argumentaire Autour du rien et du tout, des champs du possible.
Es-tu de ceux qui affirment : « la mort n’est rien »?, En désirant ainsi la chasser de son tout Qui occupe ton esprit, ici et partout. Mais non, en fait, tu en as peur, mine de rien. Tu veux la dompter, la maîtriser dans tes mots, Pensant qu’elle te laisse, mais elle revient sans mots.
Ami(e) préfèrerais tu la philosophie, Qui nous emmène tous de rien à nulle part, Oui, et de nulle part à rien, de part en part? Non, ami(e) ! Choisis donc plutôt la poésie. La première peut te faire oublier la mort, La seconde te déterminer sur ton sort, Qui est si bienheureux au milieu de tes mot!
Ah que de mots qui peuvent illuminer ton tout, Mais tous tes mots ne disent pas leurs derniers mots. Les mots qui naissent de toi sont parfois trompeurs, Et leurs petits jeux de rien troubler le lecteur. Sans doute, ils s’imposent à toi par besoin, c’est tout! Je comprends ! Choisir tes mots n’est pas chose aisée; Ils sont des papillons qui, une fois envolés, Ne seront pas délibérément rattrapés. Voilà tout ! Ah non! Je ne peux en rester là ! Le tout de tes mots, en tout, va bien au-delà . Ils peuvent être emportés, enflammés, poétiques, Fatidiques, musicaux, radieux, historiques. Pour toi, ils ne sont vraiment pas comme les autres; Avec eux, tu veux emporter tous les suffrages. Mots après mots, tu veux, en tout, qu’ils soient les nôtres, Nous les offrir dans des mélodies en partage, Afin que chaque mot soit un tout qui soit tout. Ne nous égarons pas! Restons-en à ces riens.
Parler de tout sans citer Dieu, est-ce possible? Vous en parler en publicain, ou en vaurien ! S’il est là , j’espère qu’il a une bonne excuse A laisser ce monde dans les malheurs. Je l’accuse! A moins qu’il n’y ait rien. Mais rien n’est impossible. Mais j’espère bien que ce rien a une bonne excuse!
Du rien et du tout, vous ai-je vraiment tout dit, Non ! De vous, je crois que je vais être maudit, Car je vais vous occuper encore juste un rien, De Bacchus je n’ai pas tout dit, ami(e)s terriens.
Une étoile constellée est née dans mon cœur, Tes grands riens y sont devenus mon tout, farceur ! Malgré moi, tu as colonisé tout mon cœur.
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