La pianiste Ifreilda, referma le piano ! Au public atterré, elle tourna le dos, Et s'en alla vaincue, par cette pièce unique, Dont elle haïssait, la gamme chromatique.
Elle rentra chez elle, et se sentant plus forte, S'assit encor une fois, devant son piano-forte. Les trois premiers accords tremblèrent sous ses doigts, Et son esprit perdu, se demandait pourquoi,
Elle n'arrivait pas à s'unir à cette âme, L'âme de Beethoven, qui flottait sur les gammes. Soudain de son grand Maître, elle entendit la voix, Qui soulagea sa peine et souleva sa croix.
Les mots qu'elle entendit, furent une musique, Qui lui rendit courage et la rendit stoïque. « Tu ne pourras jamais jouer ma sonata, Étant sourd, j'y ai mis, des sons qu'on n'entend pas. »
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