Jean est assis Ses dents ne sont pas liées Il descend de son panier Avec une bouteille ensablée J’assiste à l’ensemble le cœur noué Son regard figé est perdu dans les abysses des nuages Les gens passent Les riches et j’en passe Seul dans une niche Le temps s’écoule sur ses joues jaunâtres La peau moite, ses rides s’étouffent et se crispent Les éclairs électriques miroitent dans son regard Un regard qui a un retard sur le vide Des paumes moisies L’orage est à venir Lui donner une plume ? Il n’a aucun désir d’écrire, Entre les lignes de sa paume, Pour définir son avenir
Le temps s’écoule et le plonge dans un oubli indéfini
Et si le temps s’efface Les rangs et les classes Le vent arrive à grand pas d’échasses Quand le temps viendra Le sens se perdra Il n’y aura aucune entente sur cette tente Les gens cèderont à la puissance des armes Jouissance et larmes écarlates Sans laisser parler leur âme
Les sentences seront froides Les secondes se cassent
L’espace fond en larmes Le vide aspire à être un trou noir Des milles insignes qui respire l’espoir Mais le temps vous regarde Il est chaud, il est froid Il est beau, il est noir
Mais pour Jean il n’existe pas
Le temps ami de l’impasse Pousse Jean jusqu’à ce qu’il se surpasse Mais ce dernier désormais trépasse Pendant ce temps, Les gens passent sans tenir des fleurs Des enflures sans cœur Et l’essence s’écœure
Jules Stéphane
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