En devançant le soir, sa nuit, déjà venue, L'a plongé dans le noir, en éteignant sa vue. Le chemin tortueux des fantômes errants, Serpente devant lui, qui suit son bâton blanc.
Pour l'aider à sonder son invisible route, Tous ses sens éveillés, se mettent à l'écoute. Les yeux, contre son gré, levés au ciel, il va, Comme si tout en haut, se trouvait tout en bas.
Ainsi que cet aveugle, en marchant, je tâtonne, Cherchant du bout des doigts, un regard qui m’étonne, Et mes yeux blancs, roulant, essayent d'entrevoir,
L'ombre de mes amours et celle de l'espoir. Enfin mes yeux fermés entrouvrent leurs paupières, Dans la nuit de bois blanc du petit cimetière.
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