| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> xnews >> Tu n'es pas morte Mémelle - Nouvelles confirmées - Textes
Nouvelles confirmées : Tu n'es pas morte Mémelle
Publié par Loriane le 27-05-2012 13:10:00 ( 1190 lectures ) Articles du même auteur
Nouvelles confirmées



Tu n'es pas morte Mémelle


Mon âme a explosé;
Ton dernier souffle dans mes bras, ton corps soudain sans vie contre le mien, ont fait hurler ma gorge, et mon corps entier, puis tout a disparu, désintégré. Armelle, Armelle, mon amie, mon enfant, ma sœur, ma maman.
Tu m'as protégé du vide laissé par les méchants. 
Avec toi les sentences des humains n'existaient plus.
Ton amour n'était pas du toc.
Mon refuge de câlin et de vie, Armelle, mon Armelle, Armelle, non!! 
j'ai peur de ce vide.
Tu n'es plus dans le lit. Tu n'es plus là. Pourquoi ? 
Qu'est que j'ai fait ?
Tous les objets portent ta trace, et je te cherche .
J'ai peur de ce vide. 
Comment dormir sans te sentir blottie contre ma hanche avec ton doudou et ton pouce que tu tètes ?
Je ne peux pas, non, je ne peux pas.
c'est invivable. Où es-tu ma jolie singette ? 
Aide moi , Mémelle.
Ne m'en veux pas ma Mémelle, je n'ai pas su te soigner à temps.
C'est ma faute. Je ne peux pas supporter ton absence. Je t'ai fait de la peine ? 
Tu as souffert par ma faute ?
Je te vois partout.
Tu es inscrite sur ma rétine, dans mon nez, dans chaque coin de notre maison, dans chaque mouvement de ma vie. 
Tu es ma jumelle, tu es un être vivant qui sait exactement qui je suis.
Tu es exceptionnelle
Tu sais, comme tu aimais mettre ton petit corps étalé au soleil sur le tapis, et puis voici que tu ne seras plus sur les fenêtres, à appeller les gens qui passent.
Il fallait attendre encore un peu, mon amour.
Je voulais reprendre notre vélo et aller à la plage.
Toi sur ma tête, et moi qui te chante des chansons en pédalant. 
Tu laisses tout : ton biberon, nos ballades, nos câlins, tous ces instants que j'ai dégustés 
Si fort.
Qu'est-ce que je vais faire de toute ma réserve de câlins ? 
Je voulais croire que c'était sans fin. 
Mémelle où- es-tu ? .
Je n'ai jamais été seule avec toi. Aujourd'hui c'est l'enfer.
Hier, la semaine dernière, je vivais, mais ce matin, non, non Mémelle, non.!
Pendant que mon corps s'éteignait, oublié, sans boire, ni manger, mon âme te cherchait.
Armelle je te suis, je ne te vois plus, où es-tu mon amie? 
La souffrance m'a projetée dans un autre monde, mes sentiments, mes sensations et mes pensées volcanisées.
J'ai quitté notre planète, je suis expulsée de moi, je suis arrachée à ma vie. Je suis dans le chaos.
Armelle reviens, au secours, ne me laisse pas, ça ne peux pas arriver!
Non, non, non, non ! 
C'est le seul mot qui me reste, et je ne suis plus qu'un immense refus.
Je crie ma révolte, Armelle pas toi, je ne connais plus ce monde sans toi, qu'est-ce qui arrive ?
Un sinistre brasier désintègre mon âme, je suis maintenant transformée, je suis incandescente comme la lave du volcan.
Et puis, après les cris sont venus les larmes.
Mes pleurs en flots, en rivières, en cascades ont tant coulés et puis ils sont restés emprisonnés dans les braises, comme un lac au cœur du volcan.
Du fond de ce lac, sorties de la fissure, sont montées des bulles de souvenir venues du fond de moi.
Ces bulles envahissent mon esprit malade, ma mémoire toute entière et remontent à la surface, elles crèvent et s'ouvrent en désordre.
Ces bulles, petites ou énormes, récentes ou anciennes, te ramènent à moi, tu reviens à la vie.
Elles m'emplissent et vont combler l'immense lézarde que ton agonie à ouvert sous mes pieds. 
je me sens désunie, et le temps n'existe plus, je suis dans la confusion, je suis sortie de l'ordre des choses, penchée sur nous, soumise à ma peine, j'écoute s'ouvrir chaque bulles de souvenir, l'une après l'autre. 
Souveraines, elles viennent à leur gré, elles ignorent l'espace et le temps, elles méconnaissent la chronologie et la géographie.
Je me laisse, sage et vaincue entraîner dans le passé proche ou ce temps presque oublié et dans tous les lieux de notre vie. 
Par la magie de ces résurgences je te ramène au présent, tu revis.
Tu es éternelle, ma Mémelle. 
Tu t'agites dans mon cœur et ma mémoire, sans ordre, ni logique.
Tu reviens je te ranime. 
Je t'intègre à moi.
Je reconstruis notre histoire et je te porte en moi. 
Je suis habitée de nos souvenirs.
Tu vois, tu n'es pas morte, ma Singette d'amour.

Lydia Maleville

Article précédent Article suivant Imprimer Transmettre cet article à un(e) ami(e) Générer un PDF à partir de cet article
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Bacchus
Posté le: 27-05-2012 13:28  Mis à jour: 27-05-2012 13:28
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: Tu n'es pas morte Mémelle
Cela m'a beaucoup ému, ton émotion qui resurgit douloureusement.
Les gens ou les bêtes que l'on a aimés s'en vont et l'amour que nous leur portons reste, comme un poids que nous ne savons où poser.
Je n'ai pas, non plus, appris à oublier.C'est peut-être cela l'explication de la mémoire vive qui étonne tellement ceux qui en manque.
Ta Mémelle était là, hier et aujourd'hui, et je suis heureux d'avoir fait sa connaissance.Memelle aurait été ma copine, si tu me l'avait permis.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
84 Personne(s) en ligne (20 Personne(s) connectée(s) sur Textes)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 84

Plus ...