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Accueil >> xnews >> Nécessaire Migration - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Nécessaire Migration
Publié par mercier le 27-12-2014 00:54:50 ( 913 lectures ) Articles du même auteur



Nécessaire Migration

Des raccourcis d'icônes marines
Décorent le couloir des abandons
Où pleurent des refrains
Anonymes et lourds.

Ces litanies lentes,
Que murmurent les troupeaux anciens,
Descendent du Nord
En quête de visions bleues
Et pressantes.

Sombres silhouettes
Happées par l'hiver,
Ces animaux sacrés
Rassemblés en étoile
Souvent communiquent avec toi.

Leurs pulsations chamaniques
Que tu graves sur tes rêves rupestres,
S'enluminent d'un métal précieux
Provenant de pupilles sauvages
Dont l' Elan te conduira
Vers les mers chaudes.

Tu accompagnes l'envol d'une plainte oiselline,
Ramenant dans sa voilure terreuse
Le miel et l'ambre des firmaments promis.

La poussière des mondes alternatifs
Forme un spectre cohérent
Et, sur l'horizon de l'hiver,
La promesse d'un ressac
Féconde tes transes d'ombres efflanquées.

Tes pas mènent aux marais
Où déjà
Les parfums du soleil se devinent
Parmi les corolles des brumes,
Soudain attentives

Rien que pour toi,
Rien que pour eux,
Le meilleur guide est envoyé.

Destrier de jade,
Il surgit en gueulant
des tourbières crépusculaires,
Accordant sa boussole
Aux mouvements d'impavides chiens de chasse.

Lève maintenant ton museau:
Tu es encore un loup pétri de givre.
Ton pelage de diamant
Luit sous les satellites
Des Invités
Et ton encolure frisonne
Quand la magie gagne la plaine.

Elle te montre de surprenantes avenues
Où se pavanent d'inquiétants descendants
Dont les yeux fixes
Donnent à ce monde
D'âpres verticales peu amènes,
Polarisant tes chères aurores
En néons crus
Vert pâle
Ciselés dans le silence.

Tu les vois onduler
A l'instar de frêles campements
D'où l'immanence des ancêtres
se serait retirée.

Le ciel se déroule ce soir
En chapitres de météores;
Leurs rails effilés
Te conduisent
Vers la Croix du Sud
Où t'attendent de soupçonneuses muses
En arrêt prolongé
Devant
Les pistes secrètes
D'où partent
Les messagers
De haute altitude.

Ces colporteurs
Aux allures de voiliers
Ont à leur bord d'étranges passagers:
Lévriers d'agate
Aux yeux acides
Perçant la houle,
Pour y installer leurs morphiniques slogans,
Parenthèses gravées de runes
Te faisant frémir.

L'instant est paisible encore
Le lagopède est abondant;
Et le Vieux connaît les paroles qui apaisent...




24 et 26 Décembre 2014










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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Iktomi
Posté le: 29-12-2014 16:50  Mis à jour: 29-12-2014 16:50
Modérateur
Inscrit le: 11-01-2012
De: Rivière du mât
Contributions: 682
 Re: Nécessaire Migration
Je vais devoir le relire plusieurs fois, il m'a envoûté, ce poème.

Le loup pétri de givre et les Lévriers d'agate Aux yeux acides


Vont me hanter pendant un moment.

Vraiment superbe.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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