Louis II
Divin roi des pierres, il ne tua point. Enfant nourri de Lohengrin sa légende, Oublieux des guerres, il construit sans besoin, Pour que Telramund, Tannhäuser il pourfende. Il sortit de terre magnifique témoin, Sa majesté Germanique pour prébende, En sol de Bavière, de hautes tours au loin, Et que sentinelles d'art toujours il défende. Pour accueillir Wagner, amour qui le rejoint Que dans le baroque l'harmonie s'entende ! Ami du tonnerre symphonie et pourpoint, Magnificence et brillant sur eux descendent. Belle âme fière, tendre objet de ses soins, Indifférent aux gueux qui le vilipendent, Ferveur qui naguère, choqua tous pour le moins; Bâtisseur distingué, beauté qu'il transcende. Sa lutte entière, martial ou chafouin, Que pour la lumière la laideur se pende ! Pour la vie entière, enfoncera le coin Dans le vilain laid puis, le commun s'amende. D'élégance altière, de la grâce il est oint, Croisades gracieuses, sans les dividendes, Stratège conquérant, esthète néanmoins.
Et alors sans compter, Il éleva donjons, Et hauts murs de beauté Sur le tendre vallon Tel un trésor dressé Son fabuleux bastion De préciosité Au pays de l'aiglon Règne de majesté Et royaume des fées.
Sur la verte Souabe , il est constructeur de splendeurs, et perfection,
Dans le frais pays Alaman, sur les prairies, entre les bulbes des clochers,
Il édifia, des merveilles, sans trêve, sans répit, avec un goût subtil, avec passion,
Châteaux, donjons, créneaux, tourelles rococos, romantiques préciosités,
Renferment les peintures, dentelles, statues, vases, précieuses créations
Dans ce Mont parnasse d'artistes délicieux, qui ont sagement édifié
Un univers d'excellence pour offrir le brillant et la jouissance de la perfection
Et c'est ainsi qu'il fut déclaré fol pour n'avoir point régné et guerroyé
Qui est ce roi sans bataillon ?
Qui est ce roi sans armée ?
Tu es Roi des rois dont le combat s'est élevé pour enrichir de biens crées, et d'ambition
Héritage ainsi laissé à nos nations, A notre humanité Sur terre
Initiateur du Château fou de Neuschwanstein, tu étais Louis II de Bavière.
Loriane Lydia Maleville  Â
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