Souffrance Lyrique
Au commencement Jules marche sur les roches des montagnes Une feuille à la main , Jules est possédé par Montaigne Aux armes les citoyens, Mozart est dans son sang La hargne d’une hyène il est assoiffé de sang
Déçu des larmes, il essaie de s’en passer des charmes Des chants et des larves s'emparent de son âme Malheureusement Jules est inspiré par le diable Son corps en sang se fait des sang d'encres .
Vénus drague son cœur pendant que Zeus frappe son esprit L’amour rend aveugle et accélère sa paralysie Invalidité maladive il dévale la pente en chaise roulante Il roule avec la houlette à la main, un esprit tout noir au physique troublant
Paradoxe total , la vie m’accueillera t’elle à cœur joie ? Animé de trous de mémoire, mes souvenirs sont coincés dans une armoire L’existence de Dieu est un trou blanc La foi est une aveugle qui donne ses yeux à l’espérance
Les désirs de Stéphanesont des trous sans fond avec au ras bord de la poudre blanche Il s’enfonce dans les ronces des abysses Possédé par Narcisse, il déteste le moine et soigne son apparence Ses miroirs s’admirent dans d’autres miroirs éternellement
Ses visions ressortent de son torse lorsque je subis les électrochocs des ténèbres L’amour n’est pas aveugle quand il se mire Pendant que son âme se blesse avec une lyre, son miroir l’admire Mais les larmes de ce dernier coulent car il est triste de voir ce que je reflète
Sur une musique d’opéra à l’église, Stéphane boit du vin qui coule dans mes veines Dans un œil de haine, il est un bourreau énervé Malgré le goulot emprisonné, sa maladie me pousse à remplir des tonneaux percés Il est amoureux des damnés des danaïdes enfermées
Entre dans ma ferme remplie de serpent à sonnette à terme Tu verras au bout un hibou aux yeux rouges et sa clochette Dans le jardin ardent un cerf tendre se pend sur un sonnet diabolique Envie alcoolique il boit mon sang tendre à son aise
Jules et Stéphane ont le loisir de troubler mon esprit Rude et néfaste ils jouent à l'escrime des sabres à la main Est-ce un crime si mon art pousse les limites jusqu’à la fin Est-ce cri de mon âme ? Est-ce un cri de mon arme qui me pousse à jouer à la roulette russe J’use de mes larmes comme des muses J’use de mon charme comme la ruse du renard.
Jules Stéphane
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