Sur la perle coulée, un peu de mon orgueil De ne pouvoir te serrer tout contre mon coeur Je te regarde t'éloigner la larme à l'oeil Par un ciel noir, étouffé, je tremble de peur
Ne plus t'étreindre en mes bras semble une torture Et j'ai mal à songer ne plus t'embrasser Ne plus te voir serait comme une déchirure Et ne plus te penser, paraît être insensé
Car il me semble que l'on m'a créé de toi Comme si un être unique séparé en deux Se retrouvaient entier, attiré par le poids D'un premier baiser qui a enflammé les cieux
Par le plus long, la plus belle des véritées Ce jour où tu désirais ne plus répartir Où par tes lèvres douces j'ai su qui j'étais Ce jour où je suis né, semé pour ton désir
Par un ciel noir, étouffé, je tremble de peur Je te regarde t'éloigner, au sol l'orgueil La larme à présent, nacrée, sortie de mon coeur Et une perle d'Amour pour un doux recueil !
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