Là où le vent décide
Où l'eau a l'intelligence des signes
Le matin inscrit son slogan
Si lisible que des lagunes dormantes
En contrebas d'une légende lacustre
S'associent en orbes minutées



Là où le regard perçoit des codes divinatoires
Le long d'âpres sommeils,
Les musiciens sauriens
Dessinent d'aériennes mélodies,
Pivoines solitaires!


Alerte les pilotes
Miniatures
Que la convergence semble nécessaire,
Utile,
Possible...!


Descendent les torrents expérimentaux,
Escales fraîches en attente,
Minaude l'origan au bord des marais
Tissant d'étranges abandons
Qui, s'écartent de ton chemin,
Ouvrent le havre des automnes dérivant
Vers le rivage des mers intérieures.


Sans enluminures
Rayée de mondes singuliers
Sans la houle Persane
s'annonce l'aventure!



Les visiteurs savaient depuis longtemps
Que l'organisation des saisons
Tressées d'Arianes pulsatiles
Demanderaient plus, beaucoup plus
Qu'un seul horizon...


Se conjuguent des pensées de ver,
Des réflexes de scarabées,
Des embardées de lucioles


Au large,
Bien loin, si loin
Gravent , pleuvent, pleurent
Des signatures d'envol
Au bas de prophéties rares


L'envie de lenteur gagne ton regard.
Rameaux de cigales
Solstices d'iguanes
Sur le basalte humide d' îles en angle mort
Construisent mille tempo
Dans le rayon sépia
D'aurores intimes
Lustrées de paons enjôleurs et rapides!

Autour de ce lagon
S'entrefilent les coraux méridiens
Que les flûtes du matin
Distillent en sourire
Douillets:
Salicornes dorées
Plagiant la silice d'embruns si discrets...



Bleu
Ton pays va ainsi:
Courants
Brises
Azur
Nova éclatante ----! Champ silencieux
Parcourus de migrateurs zélés
Dont la motricité fine
Sculpte les rivages
Propices à tes empreintes.


Dans le dédale des ères ondulantes,
Des Mémoires imprécises
D'une colline
Mauve
Veinée de larmes mobiles,
Assurent ta trajectoire
Fluide
Impatiente
Rubis
Puis feuille choisie!...


Là d'où tu viens,
Un frimas imprécis
Bigarré d'amertume
Soulignant tes gestes
Devine le tracé du silence
Où nagent
Si bien
Si loin

Tes ancêtres
Témoins d'arrivées étranges
De visiteurs aux yeux turquoise.

Et ton Ombre sommeille encore
Sur le clavier ambré
Des souvenirs inversés.



30/11-1/2/3 Décembre 2014