Première et deuxième parties
Féerie
Il y a de la magie dans son beau regard Ses pupilles féeriques portent ma nuit Où nul ne peut aller sans y être conquis Au delà des rêves, par delà les miroirs
Sa main blanche et douce comme la porcelaine Vêtue d'un voile en soie, de lueurs parsemées Elle m'emmène flaner aux flots enchantés Toucher l'écume des rivières souveraines
Le ciel constamment coloré d'un bleu flambé ; Le soleil déverse ses rayons en cascade De somptueuses constellations en myriades S'échappent d'un nuage où la lune est couchée
Berceau d'un royaume antique, aux brumes latentes Formant un rideau diaphane aux bords dentellés Épousant la surface elle pose éthérée Son parfum encensé, à nos lèvres aimantes
Les libellules, papillons de nos désirs Aux ventres chauds viennent s'abreuver d'énergie Se nourrissant de l'Amour, toutes mes envies Sur la peau sensible décuplent le plaisir
L'envolée est subite, l'émotion unit L'empreinte de nos corps par les ombres charmeuses Dévoilant l'extase d'une ivresse harmonieuse Et l'éclat en orbite délivre le cri !
Ruissellante à l'épiderme le coeur en nage Engendre au sol un fouillis de fleurs mordorées Et la rivière propage sur la contrée Les germes d'amour pour créer ce paysage !
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Il est des fées versant leurs poussières d'étoiles Au milieu de ce havre nos corps enlacés ; Des galaxies argentées transportant le voile Des cumulus d'amour aux douceurs veloutées
Il y a le soleil à nos âmes collées La lune claire pour nous abriter du mal Des fleurs amoureuses entre nos doigts de pieds De belles rivières d'aurores boréales
D'où s'échappent des feux follets luminescent ; Des vers luisants, des mésanges pour nous guider Paradent délicieusement en gazouillant Dispersant de l'aile les senteurs purifiées
Il y a l'arc en ciel s'étirant de nos mains Des couleurs pastels qui décorent l'horizon Des vergers ombragés parcouru de chemins De beaux fruits murs tendus par un gentil dragon
Il y a la clairières où l'azur est bleuté Des arbres majestueux recouverts de mousse Des feuilles géantes pour un drap éthéré Des coussins de plumes pour les tendres secousses
Il y a la mer et ses vagues de chaleur Des poissons multicolores aux nageoires ailées Des coquillages nacrés, des boutons de coeurs Une douce étendue sauvage et libérée
Des chaines de montagnes fièrement dressées S'élèvent envoûtées pour tutoyer les cieux Et l'on y voit descendre des glissants glaciers Des hordes de bouquetins aux bois sinueux
Il y a dans ses yeux un monde merveilleux Un paradis d'amour pour mon coeur échappé Son délicieux regard fait de moi ce qu'il veut Car je le vis, depuis que je l'ai regardée !
5 décembre 2014
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