Je crus à ton amour : tu me l'avais juré ! Dans mes larmes, hélas, il s'est évaporé, Me laissant dans la bouche, un goût de solitude Dont je n'arrive pas à prendre l'habitude.
D'autres baisers pourront tenter de l'effacer Su ma bouche qui s'ouvre en voulant t'appeler ! Je ne sentirai plus qu'un peu plus de tristesse, Un peu plus de regrets au fond de ma détresse.
Un amour, le premier, toujours est immortel, Car l'âme en s'en allant, nous l'emporte avec elle, Quand vitreuses, hélas, deviennent nos prunelles.
C'est ainsi que le sort, dans son dessein cruel, Nous force de souffrir, en nous tentant, pour vivre, Avec un peu d’amour, le premier qu’il nous livre.
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