Amoureux de la langue exaltée des poètes, Animé d’une foi, inflexible et honnête Pour l’écrit romanesque, en vieux François, en autre Lui laissant à penser qu’il pouvait être un autre
Un de ces bardes obscurs, au talent méconnu Que des siècles plus tard, on porterait aux nues Alors il s’échinait, faisant fi des lumières, Miroirs pour alouettes à la gloire éphémère
Des vedettes soudaines, au talent provisoire, Des comètes furtives, au génie illusoire, Futures énièmes proies de flatteurs mercantiles Flattant nos bas instincts, de quidam infantile.
Car dans ce monde étrange, un rêveur n’a plus cours Le trouvère conteur ne parle plus d’amour, Il avoue sa passion par signes atypiques, S’exprimant seulement en mode phonétique.
Notant : je t’M, à +, hiéroglyphes modernes Que l’on écrit parfois jusque sur l’épiderme. Epoque singulière ou les mots sont bannis, Quand la parole aphone, se meure dans l’oubli.
Dés lors le vieux poète, a remisé sa plume, Brûle tous ses écrits, sans aucune amertume, Relut ‘’Le mort joyeux ‘de Charles Baudelaire, Et partit vers l’éden, pour retrouver ses pairs.
|