-Papa, dis le bonheur, c’est quoi disait l’enfant -Viens mon fils dit le père, et allons faire un tour Puis montant sur son âne, il lui crie sans détour Suis-nous, sur le chemin, écoute les passants
Les villageois surpris de voir tel équipage De s’offusquer qu’ainsi, l’adulte sans pudeur Fasse marcher l’enfant, ignorant sa douleur Pendant que le bonhomme usait du paysage
Le lendemain, le père inversât donc les rôles Le gamin sur Martin, lui sagement derrière Et les gens d’avouer, avec force colère L’ire envers cet enfant, que l’attitude désole.
Au troisième des jours, tous deux montèrent l’âne Suscitant le mépris des chalands, des badauds Reprochant au duo, le poids de ce fardeau Porté par Bourricot, pendant qu’eux deux ricanent
Aussi le jour suivant, l’animal sans charge Filait bon train devant, et les compères à pieds Eurent droit à l’insulte en suivant Bourriquet : D'Idiots, qui seraient pris, par leur âne, en otage !!
-Tu vois, dis au retour, de cette initiation Le Père à son fiston, c’est cela le bonheur Puisque, quoique tu fasses, on entend des railleurs Agir comme on l’entend, est pure délectation
(Poème inspiré par un conte Africain)
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