DE L'AUTRE CÔTÉ DU MIROIR
Poupée de soie, Poupée d'émois, Lorsque je te glissais sous mes draps Et que je te serrais fort dans mes bras, La vie prenait corps en toi ; Ta vie prenait corps en moi !
Je savais que tu allais m'emmener dans cette cité ambrée Que je ne cessais d'imaginer !
Ce lieu où les soleils et les lunes se courtisent dans un ciel animé Par ces effusions sublimées ; Les nuages s'empressent de former une alcôve mordorée, Où l'on retrouve ces amants enlacés. Notre robe de soie, éclairée par les solunes embrasés, Agrémentent la beauté de l'instantané.
Ce monde est un palais, Dans lequel nous nous épanouissons. Personne, ici, ne conteste notre immortalité, Nous sommes en sécurité. Dans cet endroit où le jour et la nuit se marient, Où l'aube et le crépuscule s'unissent, On ne tient pas en compte les années ; Pas de journée ni de soirée, Ni même de réalité, Rien qu'un temps inventé !
Marco
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