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Nouvelles confirmées : Raison perdue (1)
Publié par Iktomi le 13-11-2014 08:10:00 ( 1458 lectures ) Articles du même auteur
Nouvelles confirmées



AVERTISSEMENT : voici un texte commencé il y a une douzaine d'années, au début de mon séjour en Guyane. J'ai longtemps hésité à le publier car il est inachevé à ce jour et il est écrit dans un style que je ne pratique plus guère à présent. Sans donc préjuger de son devenir, je le livre aujourd'hui à votre indulgence et à vos critiques avisées.


Journal de Celine Britten, deuxième du nom


Mardi 8 octobre 1985 :


7 heures 44 : Delaney est mort le premier. L’animal a surgi de l’eau et l’a égorgé. Personne n’a eu le temps de réagir. Delaney était seul dehors, devant le Beaver de tête qu’il conduisait et qu’il venait d’embourber. Le capitaine Singh, furieux, lui avait donné l’ordre de sortir. Pour quoi faire, grands dieux ! Le Beaver avait piqué du nez dans le trou d’eau que Delaney avait vu au dernier moment : il était embourbé plus haut que l’essieu avant et le treuil devait être sous plus d’un mètre de flotte. Qu’est-ce que Delaney pouvait faire ?


Il s’est abattu dans l’eau et nous sommes restés tous les cinq stupides, muets d’horreur, pendant près d’une minute. Ce qui a donné le temps à l’animal, qui a dédaigné de s’acharner sur le corps de Delaney, de nager jusqu’à l’autre extrémité du trou d’eau, de remonter sur la piste et de nous regarder tranquillement. Nous ne le savions pas sur le moment, mais nous étions en train de contempler un ocelot des marais, félin rare mais dangereux et traître car il nage à la perfection et sait se rendre invisible et inaudible dès qu’il pénètre dans l’eau.



Lutchman s’est ressaisi le premier :

- Mais il nous nargue, ce fils de pute ! Je vais le buter !

Il a empoigné son calibre 16 et a sauté dehors. Singh a voulu le retenir :

- Lutchman, restez ici, nom de Dieu !

Lutchman l’a foudroyé du regard :

- Fallait dire ça à Delaney !



A ce moment, les trois autres Beaver nous ont rejoints. Déodat, Totthill et Boisnotte se sont amenés en courant, arme au poing. Le félin n’avait toujours pas esquissé le moindre geste de peur ou de fuite. Lutchman a tiré le premier, aussitôt imité par les trois autres. Quand la fumée s’est dissipée, l’animal avait disparu.

Rameau, Ngwete et Polledri se sont portés volontaires pour enterrer le sous-lieutenant Delaney. Dos Santos a relevé la position précise de la sépulture. Pendant ce temps, les officiers et sous-officiers s’étaient enfermés dans le Beaver de queue pour conférer. La grosse voix du commandant Blonhoff retentissait : sans aucun doute il était en train d’engueuler proprement le capitaine Singh.



A suivre...

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Marco
Posté le: 13-11-2014 15:18  Mis à jour: 13-11-2014 15:18
Plume d'Or
Inscrit le: 17-05-2014
De: 24
Contributions: 725
 Re: Raison perdue (1)
Ok, Iktomi j'attends la suite (il est bien entendu que cela n'a rien avoir avec ton arbre ) !

Marco
Iktomi
Posté le: 13-11-2014 18:36  Mis à jour: 13-11-2014 18:36
Modérateur
Inscrit le: 11-01-2012
De: Rivière du mât
Contributions: 682
 Re: Raison perdue (1)
En effet Marco ceci est totalement de la fiction, il n'y a aucune arbre généalogique dans cette histoire
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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