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Poèmes confirmés : Cornemuse
Publié par Loriane le 22-10-2014 08:30:00 ( 1047 lectures ) Articles du même auteur
Poèmes confirmés



Cornemuse


Cornemuse tu m'amuses,
Obèse toilée, tu t'hérisses,
Cruelle tu crisses,
Puis, dégonflée tu ruses,
Tes tuyaux pendants mugissent,
Soufflent, sifflent, rugissent
Miaulent et nous usent
Tu cries aigre, me dévisses.
Raidie comme drisse.
Aiguë comme bec de buse.

Miracle !, l'homme de vent t'inspire, te déplisse,
Nataraj Shiva dans tes bras se glisse,
Redressés tes pendants serpents font excuse.
Musiciennes rondeurs de douceur s'esquissent.
Oubliées les notes qui glapissent et gémissent.
Ta mélodie gracieuse féline stimule, la vie fuse.
Quadrilles et gigues, les joues rosissent,
Country dancing, entrechats, de joie frémissent.
Toi entraîneuse aimée, jamais ils ne te refusent.
Tartans, kilts sur le bouclier de MacBeth bondissent,
Brumes, châteaux en Ecosse, fantômes, et vieilles bâtisses.
En chaîne ils dansent sous tes cris, joyeuse cornemuse.

Mais cornemuse je t'accuse, tu abuses.
Tu les mènes au pas, les haines s'alourdissent.
Ton corps hurle les menaces qui sévissent,
Tu conduis aux combats, la paix est une intruse.
Les airs de marches guerrières s'emplissent.
En cadence avance, que l'ennemi te maudisse.
Pour toi ils sortent tous des casernes, des cambuses,
Charmés de ta voix s'étourdissent, s'enhardissent.
Sous leurs étendards, marchent droits, obéissent.
Matrice bruyante des conquérantes muses.
Cornemuse dans cet emploi, jamais tu ne m'amuses.


Lydia Maleville



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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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